Commentaire de Hervé Hum
sur La ponérologie politique : étude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques – une psychologie du complot (1/3)


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Hervé Hum Hervé Hum 15 décembre 2015 11:24


Tout d’abord, désolé pour le retard, mais y a des fois comme ça

Ensuite,un quiproquo en vaut un autre...

Maintenant, ton approche est consubstantielle de celle que je soutiens, parce que nous sommes face à une relation de causalité. En effet, comme tu l’écris

 « pour qu’un acte soit posé, il faut un acteur. Si la société est l’acte, l’acteur est l’individu. Pas d’individu, pas d’acte, pas de société. »

C’est exact, mais comme tu le précise ensuite, il faut développer. On ne peut en rester là, car je peux répondre « pour qu’un acteur puisse agir (en restant sur le postulat de la vie en société), il lui faut un cadre et ce sont les principes définis. Si l’acteur est l’être agissant, il ne peut agir en société que par les principes qui régissent la société. Pas de principes, pas de société et pas d’actes possibles à l’intérieur d’une société. Il y a des acteurs, mais pas de société.

La question posé ici est de savoir s’il faut placer l’acteur avant les principes ou inversement. En fait, cela dépend du point de vue où l’on se place. S’il n’y a qu’une seule réponse, il y a plusieurs points d’observations qui fait apparaître un sens relationnel différent.

Placé à l’intérieur d’une même dimension de conscience d’être (ou dce), le sens relationnel ne peut être que le même, mais si les personnes observes la même relation de causalité depuis des dce différentes, alors, la même réponse est mécaniquement d’un sens relationnel opposée (ici, JC Lavau peut y voir la théorie transactionnelle appliquée au monde macroscopique).

Autrement dit, de savoir si tu regarde les acteurs et le principe régulateur de leurs relations, depuis la dimension présente vers celle de demain ou bien plutôt de la dimension de demain vers la présente. Sachant que nombreux sont ceux qui regardent de la dimension antérieure vers la présente ou encore, de l’antérieure vers celle de demain... Etc. Sachant enfin que nombreux sont ceux qui mélangent tout, rendant le tout inextricables.

et encore, c’est partir du postulat que les gens ne sont pas trop pervertis pour leur faire voir la somme de dissonances cognitives dont ils sont l’objet. Toutefois, il faut être honnête, dans les conditions actuelles, c’est pratiquement impossible de vivre sans passer par la dissonance. Voilà déjà une bonne raison pour que certaines choses changent.

Perso, je me place du point de vue du paradigme de demain devant devenir aujourd’hui, face à celui d’aujourd’hui devant être dépassé. Cela parce que pour qu’une dce soit stable, il faut qu’elle soit équilibrée (entre les différents acteurs donc). De fait, les principes qui gouvernent les humains ne peuvent êtres ceux d’une élite pour exploiter les autres, qui signifie un déséquilibre relationnel. Une règle tirée du principe de la relation de causalité, stipule qu’à l’intérieur d’une même dce, l’harmonie ne peut être trouvé que par l’association des êtres qui l’a compose et l’exploitation ne peut être appliquée que vis à vis des êtres exclus de celle ci. Vivant dans une dce considérée comme extérieure, pour pouvoir être exploitée. Ici, inférieure à soi. C’est mécanique !

On voit bien que l’association pose pour condition le consensus général autour des principes guidant l’action des acteurs, partant d’une même dce. Tandis que l’exploitation pose pour condition, la division des principes entre les exploiteurs et les exploités. Où donc, dans le premier cas, se sont les principes qui sont au dessus de tous les êtres vivants à l’intérieur de la même dce, tandis que pour le second, il y a au moins deux dce, et donc des principes différents pour les exploiteurs et pour les exploités. Cela nécessiterait une démonstration, mais cela alourdirait trop le commentaire.

On peut juste prendre comme exemple, le passage de pouvoir de la monarchie à la bourgeoisie qui s’est caractérisée par le déplacement des principes et non des acteurs. Le roi perdant sa souveraineté à édicter les lois sans perdre son titre de noblesse, en lieu et place d’un collège, constitué de la noblesse et des nouveaux acteurs majeurs dominants, la bourgeoisie.

On voit donc que les principes ou lois pour la société humaine, sont indispensables aux acteurs pour pouvoir êtres relationnés de manière stable, définissant l’équilibre général de la dce. Cette règle est observable quelle que soit la dce, même au niveau atomique, puisque sans ce qu’on appelle les lois de la physique, il n’y aurait pas de physique possible (ici aussi, la démonstration a des implications phénoménologique touchant à tous les domaines de la science).

Bref, il s’agit d’aller plus loin que la théorie de l’évolution naturelle à partir du monde animal, dont l’humain fait partie et incarne le déséquilibre le plus fort de tout le règne animal (lui même montrant un équilibre instable que l’humain va amplifier à l’extrême). Il s’agit de partir de l’évolution naturelle de l’Univers dans son entier, soit, l’application du principe de l’évolution universelle posant comme condition, la supériorité des principes sur les acteurs pour définir leur relations à l’intérieur d’une même dce. Cette stabilisation est une condition absolu pour évoluer vers une dce supérieure,

Donc, tu as raison quand à la perversion des principes directeurs par une minorité pour pouvoir exploiter autrui, mais j’ai raison quand à dire que changer les acteurs sans changer les principes ne peut pas changer la dce, car les principes ramèneront toujours à la dce qui les ont fait naître s’ils ne sont pas modifiés en conséquence. Or, ce qui fait le plus défaut à la société humaine, ce sont ces principes universels et qui ne peuvent être perçus que par la compréhension fine du principe de la relation de causalité qui dirige tout l’Univers.

Mais on pourrait tout résumer en faisant appel à un aphorisme d’Einstein disant »’on ne résous pas un problème avec les modes de pensées qui l’ont engendré« Qui rejoins l’aphorisme de Bossuet. Ici, l’expression »mode de pensée« se comprend comme »chaine de relations de causalités".

L’acteur peut donc rester le même, mais pas le mode de pensée, sachant que c’est bien le mode de pensée qui conditionne l’action de l’acteur et non l’inverse. Si le mode de pensée change, l’acteur change, s’il reste le même, c’est que l’acteur ment, soit à lui même, soit aux autres.

La récente COP21 a seulement montré que les acteurs ne veulent pas changer leur mode de pensée et mentent sur leur action présente et future par rapport à leur volonté affichée. Cela devient de plus en plus visible, tellement visible que les antilogiques appliqués que sont les messages dissonants, pervers, fonctionnent de moins en moins, obligeant à une surdose de messages dissonants.

Je travaille surtout pour trouver la manière la plus simple pour expliquer le principe (connu depuis la nuit des temps, mais sciemment dissimulés) et je pense être sur le point d’y arriver. Je vais écrire un article pour cela.


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