Commentaire de César Castique
sur L'anarcho-syndicalisme récidive pendant la crise !


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César Castique César Castique 29 janvier 2016 15:55

@M de Sourcessure

« Vous raisonnez comme au XIXème siècle. »


Forcément, « ils » n’en sont jamais sortis. Ce qui fait qu’« ils » « raisonnent » comme à l’époque où le prolétaire dépense la moitié de son salaire en nourriture, et où ce qu’il revendique, ce n’est une augmentation de salaire, ni une diminution de son temps de travail, ni un allongement de la durée de ses vacances, mais... du pain ! Oui du pain. P-A-I-N !!!

Dans « L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique », Elysée Reclus parle de cette époque :

« Les conditions mêmes de la vie nous dictent le voeu capital. Les cris, les lamentations qui sortent des huttes de la campagne, des caves, des soupentes, des mansardes de la ville, nous le répètent incessamment : « Il faut du pain ! »Toute autre considération est primée par cette collective expression du besoin primordial de tous les êtres vivants. L’existence même étant impossible si l’instinct de la nourriture n’est pas assouvi, il faut le satisfaire à tout prix et le satisfaire pour tous, car la société ne se divise point en deux parts, dont l’une resterait sans droits à la vie. « Il faut du pain ! »… »

(...)

« On se demande souvent comment les faméliques, si nombreux pourtant, ont pu surmonter pendant tant de siècles et surmontent encore en eux cette passion de la faim qui surgit dans leurs entrailles, comment ils ont pu s’accommoder en douceur à l’affaiblissement organique et à l’inanition. »

 

« Il faut du pain ! »… » Voilà dans quelle réalité, Bibeau et les siens sont restés englués, dans le même temps où la consommation de pain par personne et par jour était divisée par six, et où la consommation de viande passait d’exception festive à 1.5 kg par semaine. 


Alors, forcément, le prolo, qui en a un peu soupé du pain, il renvoie les Bibeaux à leurs lampes à pétrole et à leurs Aristons

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