Commentaire de jaja
sur Droite, Gauche, Libéralisme, Socialisme : grilles de lecture de l'histoire des idées politiques depuis la Révolution Française
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« Gauche des valeurs, Gauche du travail : alliance d’un Antilibéralisme économique et d’un Libertarisme sociétal, ce sous-ensemble correspond à l’Extrême-gauche trotskyste, anticapitaliste et libertaire (type LCR/NPA…), telle que pourrait la représenter philosophiquement un penseur comme Michel Onfray. »
Un penseur comme Michel Onfray est un penseur réactionnaire, certes ancien compagnon de route de la gauche radicale mais il a tourné casaque avec des relents racistes et nationalistes revendiqués. Lui effectivement pourra à l’avenir composer avec l’extrême droite. Mais il n’a absolument rien à voir avec un parti comme le NPA.
https://npa2009.org/actualite/michel-onfray-ce-reac-persecute
La seule réalité de tous temps c’est que la contradiction principale de la société de classes est celle qui oppose les exploités et les exploiteurs, les dominants et les dominés. Et de nos jours cette contradiction qui a traversé l’histoire est toujours vivace et attend sa résolution. La lutte des classes est donc d’actualité de nos jours et est indépassable. Et c’est par la révolution, par la grève générale insurrectionnelle que les exploités/dominés pourront exercer leur pouvoir démocratique en abolissant la propriété privée des moyens de production et d’échange tout en instaurant l’égalité sociale entre toutes et tous...
C’est la seule façon de briser les rapports inégalitaires entre les humains.
Et ceci n’a rien à voir avec le régime de classes qui existait en ex-URSS où la Nomenklatura trustait les fruits du travail à son profit exclusif dans un système que l’on peut qualifier de capitalisme d’État. Les biens étant tout aussi inégalitairement répartis selon la place occupée par les travailleurs dans le processus de production que sous le capitalisme privé. (100 à 200 roubles pour un ouvrier, 5000 pour un académicien des sciences).... les salaires, biens en nature, datchas mises à disposition des plus hauts dirigeants étant, eux, totalement inconnus.
Pour finir le combat est donc bien toujours entre le capitalisme des exploiteurs (sous toutes ses formes y compris « libérales ») et le socialisme des exploités (y compris l’anarchisme et autres théories révolutionnaires)...
La fusion de l’extrême droite et de l’extrême gauche dans un camp « antilibéral » tel que la voit l’auteur c’est un mauvais roman de gare. D’abord il convient d’appeler les choses par leur nom. Le système qui nous régit c’est le capitalisme et non un « libéralisme » fumeux. Et l’anticapitalisme ce n’est pas la tasse de thé de l’extrême droite qui ne vit que pour sa survie.
A chaque fois d’ailleurs que le régime est menacé cette extrême droite est dans le camp des possédants. Il n’est pas nécessaire de refaire ici l’histoire des mouvements sociaux combattus par les fachos, chacun le sait.... Un seul exemple récent : lors de la grève contre la réforme des retraites Marine le Pen en appelait au gouvernement pour qu’il envoie les CRS contre les ouvriers qui bloquaient les raffineries. Dans le même temps l’extrême gauche appelait à l’extension des blocages partout...
Comme aujourd’hui contre le projet de loi El Khomri ; l’extrême gauche appelle à la grève et aux blocages... soyons certains que le langage de l’extrême droite sera bien différent et que l’on n’est pas près de voir les fachos sur les piquets de grève
L’unité entre une extrême droite qui cherche à diviser la classe ouvrière de France entre Français et Immigrés, qui défend la propriété privée des moyens de production et une extrême gauche anticapitaliste c’est vouloir marier l’eau et le feu...
Je vois mal le FN et ses dissidences défiler avec nous sous les mots d’ordre qui sont les nôtres : « A bas l’État, l’Armée, les Flics et les Patrons »