Commentaire de bakerstreet
sur Au sujet du Caravage de Toulouse


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bakerstreet bakerstreet 13 avril 2016 15:29

Les experts c’est comme les avocats, et leurs travaux et leurs certifications vaudraient à eux seuls un article. Plus d’un, et parmi les plus célèbres a attribué la paternité de faux, ensuite reconnus, à des imitations modernes...Les boutonnières revélant un peu tard la supercherie de tableaux censés être de « De la tour », alors qu’à l’époque seuls les lacets existaient, par exemple...Pour ce soit disant Caravage, ce qui me trouble, c’est le ton convaincu d’avance de certains experts, dythrirambiques : Hors à l’époque, les ouevres d’ateliers sont légions, et le thème de la décollation d’Holophène est un classique. Le tableau m’apparaît bien peint, techniquement, mais ce ne peut être qu’une imitation. Dans sa composition il m’apparaît bancal ; comme si l’artiste avait copié collé des personnages empruntés à d’autres tableaux. Rien à voir avec celui du caravage, où le dynamisme de l’entreprise est bien figurée, entre élan et retenue, et où l’assassinat prend valeur de nécessité, et de travail collectif, entre servante et maîtresse. Dans le tableau dont nous parlons, le regard de Judith se perd dans un coin de la pièce, semble curieusement absente. On dirait qu’elle regarde une souris venant de surgir au coin d’un meuble. La servante prend plus d’importance qu’elle, mais elle regarde sa maîtresse qui ne regarde rien. Voilà pourquoi ce tableau m’apparaît très mineur, et que l’attribuer au Caravage me semble un coup commercial avant tout

Le comparer avec une autre décolation d’Holophène, celui très réussi d’un très grande peintre : Artimissia Gentileschi, et trouvez quel est le chef d’oeuvre des deux.
Artemisia Gentileschi — Wikipédia

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