Commentaire de Marignan
sur Qui pleurera la mort de L'Humanité ?


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Marignan Marignan 6 mai 2016 16:46

Il me semble que c’est davantage le contenu que le canal de diffusion qui fait le succès d’un media de ce type. Le meilleur informaticien couplé à une ligne éditoriale aux ordres ne produira rien d’autre que de la daube dont le chaland ne voudra pas. Les Panama papers en sont une récente et massive illustration où l’archétype de l’oligarchie au service du système de domination a voulu faire monter la plus grosse mayonnaise de la décennie et a accouché d’une flaque d’huile impropre à toute consommation.
Il est vrai Internet est passé par là avec ces réseaux de ré-information et d’instruction sans censure ; la toile ayant recruté massivement les anciens lecteurs de journaux papier qui ne s’y retrouvent plus et ne les lisent plus.
Pour compléter le CV que l’auteur présente de lui même, un journaliste est malheureusement soit indépendant, soit dépendant. Le premier se confronte au pouvoir corrompu dont il soulève le voile (ex. Denis Robert s’attaquant aux banques), et paie chèrement le prix de la liberté d’expression, le second surfe sur la propagande ou la soupe que ses employeurs veulent qu’il promeuve (ex. panama papers). Il paie aussi le prix de sa soumission : décrédibilité.
Quant à l’Humanité, elle n’a pas su renouveler son lectorat, asphyxiée sans doute par les media libéraux PS comme le parti PS a asphyxié le PCF. A sa décharge, les moyens mis à disposition du premier (PS) étaient incommensurablement supérieurs à ceux du second (PCF) dans cette volonté de destruction à mort. Pour autant, la presse PS n’aura pas survécu non plu. Là, c’est son basculement à droite qui en est la raison, Le Figaro ou assimilés étant plus crédibles sur ce positionnement. Ce qui nous laisse une note d’espoir.


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