Commentaire de Daniel Roux
sur Extinction de l'humanité - Une rencontre avec Paul Jorion


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Daniel Roux Daniel Roux 22 mai 2016 10:34

@Yves Vermont et Alexis Toulet

Bonjour,

Ma réponse à vos commentaires, un peu longue, ne peut être qu’incomplète tant le sujet est vaste et complexe. Vous le comprendrez, je pense.

Il y a un peu plus de 50 ans, René Dumont, un français, avait tiré la sonnette d’alarme avec son ouvrage « L’Afrique noire est mal partie » (1962).

La nature de l’homme est inscrite dans son histoire en tant qu’espèce. Pendant des millions d’années, il a été une proie. La peur est inscrite dans son patrimoine génétique en même temps que sa formidable aptitude à survivre et à s’adapter aux environnements difficiles.

Ces atouts pour la survie de l’espèce sont devenus des armes de destructions massives alors que nous allons vers les 10 milliards puis 15 milliards d’humains en 2100.

Notre intelligence nous permet de connaître les menaces et leurs probables évolutions mais, la peur nous conduit à une agressivité et à une méfiance qui empêche toute entente entre les nations.

Les USA se conduisent avec une irresponsabilité consternante en mettant la planète à feu et à sang afin de dominer le monde, tout simplement. Soyons persuadé que la Chine et la Russie, dans la même situation de surpuissance ferait exactement la même chose. D’ailleurs, elles le font déjà, dans leur sphère d’influence.

Il ne s’agit donc pas d’une question de culture, mais de nature profonde de l’homme.

Notre agressivité naturelle, nous rend incapable de restreindre notre expansion en tant qu’espèce. C’est ce qui me fait dire que nous allons droit dans le mur.

Existe t-il une solution ?

Si l’on en juge par les mesures prise par les deux premiers émetteurs mondiaux de CO2, les US et la Chine, quoiqu’on pense de l’influence de ce gaz dans le réchauffement climatique, nous pouvons être pessimistes. Les émissions de CO2 continuent d’augmenter, chacune de 2 nations espérant un affaiblissement de son adversaire ou craignant le sien.

Le premier problème a résoudre devrait être la surpopulation de la planète. C’est un problème qui n’est même pas d’actualité. Nous sommes 7 milliards dont 1/3 survit au jour le jour, 1/3 vivote et 1/3 se goberge en toute bonne conscience. Qu’en sera t-il lorsque nous serons 15 milliards en 2100 ?

Nous sommes déjà submergé par, les déchets de toutes provenances et les produits chimiques nécessaires à l’agriculture intensive et à nos soins corporels. Il faut ajouter à cela la surexploitation des mers ainsi que la baisse constante des surfaces de terres agricole et de la bio diversité.

Le problème n’est pas de trouver des solutions, nous en serions capables, le problème la volonté de les appliquer, de répartir équitablement les efforts et de faire accepter à la fois les contrôles réciproques et les corrections impératives.

La folie du pouvoir entraîne la paranoïa des dirigeants, qui conduit à l’agressivité des forts et la méfiance des faibles.

Nous n’avons pas de planète de rechange. Les exoplanètes dont on nous rabat les oreilles sont inaccessibles.

Ma conviction est que nous n’en sortiront pas volontairement.

Reste le hasard et la nécessité, l’évolution ordinaire des espèces. Celles qui ne s’adaptent pas, disparaissent.


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