Commentaire de Nicole Cheverney
sur L'Histoire de la Mine en Provence, du XVIe siècle au XIXe siècle : Volet N° 2 - Début de l'industrialisation et premières grandes grèves


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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 3 juin 2016 11:23

@Jean Keim

Bonjour et merci,

Parce que nous sommes hélas dépendants d’une société pyramidale. Et que de toutes les civilisations construites sur ce modèle, a émergé un façonnage de la société particulièrement inégalitaire. Il aura fallu finalement plusieurs millénaires de notre histoire universelle, tous continents confondus, pour se rendre compte qu’il s’agit là d’une « anormalité » sociale et collective.

Je crois, mais je ne suis pas spécialiste en la matière, que ce sont les Babyloniens, les premiers, qui ont pratiqué cette société élitiste et possessive, où l’être humain est nié dans tous ses droits les plus fondamentaux à la dignité, et au respect. Ce modèle s’est répandu de façon presque générale de par les continents.

Par contre, des sociétés comme la très intéressante société indienne de l’Amérique du Nord, et certaines sociétés tribales américaines du Sud, ont donné un exemple de société horizontale où personne ne s’appropriait du bien du voisin, ne s’exploitait entre eux, et bien au contraire, les Indiens de l’Amérique du Nord pratiquaient le « potlach », c’est-à-dire détruire tous les dix ans, dans un grand feu de joie, tout ce que possédait chaque famille, et redémarrer à zéro, pour dix ans encore, dans le respect de la Pacha mama. (Terre nourricière).

Ces sociétés étaient sans être parfaites, équilibrées. L’Occident les a détruites par la violence, la force et l’avidité et l’appât du gain.

Ce qu’il s’est passé il y a deux siècles en Provence, peut très bien resurgir, il ne faudrait que quelques coups de boutoirs supplémentaires à nos lois imparfaites mais fondées tout de même dans un esprit de protection du plus faible contre ce que Marx nommait l’exploitation de l’homme par l’homme. Des lois qui ont été votées au fur et à mesure que les travailleurs se sont organisés entre eux et ont fait front contre un patronat cynique sans éthique. Aujourd’hui, avec la remise en cause de la loi du travail, nous nous retrouvons si nous n’y prenons garde dans le même cas de figure. Je tiens à préciser que les petits Provençaux qui mouraient à la tâche il y a plusieurs siècles, nous les retrouvons de nos jours en Afrique, dans les mines de pierres précieuses, au Pakistan, en Inde, en Indonésie, et partout ailleurs... Esclaves du Capitalisme. C’est une des grandes hontes de notre temps.

Il est du devoir de chacun de nous de dénoncer justement le comportement de ces élites sans conscience aucune qui se conduisent comme des enfants inéduqués et capricieux, sûrs de l’impunité de leurs actes infantiles et totalement inconscients. Et de leur laideur morale !

Cordialement.


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