Commentaire de sasapame
sur Pour que la démographie soit abordée à la COP 22


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sasapame sasapame 26 septembre 2016 17:19

Le Club de Rome a craché le morceau il y a déjà 25 ans, au lendemain de la chute du mur de Berlin, mais les grandes lignes du projet remontent à l’apogée de la guerre froide : l’instrumentalisation d’une menace de pollution généralisée de l’air a été retenue comme candidat de premier choix comme substitut à la guerre, permettant de remplir toutes ses fonctions économiques, de politique intérieur et impérialistes. Le top du top, en la matière, a finalement été une menace climatique. Réelle ou avérée (le rapport de 1991 du Club de Rome, intitulé « La première révolution mondiale », note qu’il suffirait déjà simplement d’instrumentaliser les données des observatoires en place – en l’espèce, climatique, n’importe quel amateur un peu assidu peu comprendre que quels tris judicieux, toujours dans le sens qui convient, suffisent). Il souligne aussi, bien sûr, comme le faisait le Rapport de la Montagne de Fer dans les années 1960, que ledit problème (inventé) doit avoir, et a effectivement, le don de nécessiter une mobilisation active de la force publique. Avant comme après cette sortie, il n’est pas difficile, pourvu qu’on cherche un peu, de retrouver le nom de la famille Rockefeller aux premières loges, dans cette affaire.

Ainsi, le Rockefeller Brother Fund se vante lui-même (dans son rapport d’activités 2005-2010, en ligne sur son site) d’avoir beaucoup misé et sans cesse (contrairement à d’autres) depuis 1984, cherchant 1) à établir l’existence d’un consensus et 2) à transférer le dossier dans le bain politique (en clair : d’avoir dévoyé et instrumentalisé la science), d’avoir poussé à la création du GIEC, d’avoir joué un rôle majeur dans le coup d’éclat d’Al Gore à Kyoto (parlant textuellement d’une campagne médiatique bien orchestré) avec en vue un traité contraignant. Ainsi la liaison entre les Rockefeller et Maurice Strong, grand architecte officiel du sommet de la Terre et de tant d’autres « avancées » onusiennes sur le mode « vert », par ailleurs baron du pétrole notoire et grand promoteur de délires new-age sous tampon d’ONG reconnues et financées par l’ONU, est clairement établie, et d’ailleurs revendiquée (lire notamment le long chapitre que consacre Jean-Michel Bélouve, dans son livre La servitude climatique, à ce sombre personnage), et ce par et ce bien avant la fondation du Club de Rome (en 1968).

L’économiste John Galbraith, dans son compte rendu du rapport dit « de la Montagne de Fer », rapport qu’il tient à authentifier en certifiant qu’il avait été invité à être de la partie, note : « je connaissais bien l’endroit, Iron Moutain étant le siège principal du comité de sélection créé par la Chase Manhattan Bank. [de Rockefeller] » – cité dans Pascal Bernardin, L’empire écologique, (édition Notre Dame des Grâces, 1998), une enquête remarquable sur la construction générale de l’offensive mondialiste « verte » et « participative », sur ses mécanismes et son idéologie. En tout état de cause, la filiation avec le rapport du club de Rome de 1991 est évidente, et une analyse d’ensemble indique clairement que c’était déjà le cas pour le fameux rapport de 1972 (« Halte à la croissance »). Inutile de rappeler qui a donné le terrain sur lequel on a bâti les locaux de l’ONU à New-York, puis paya 1 milliard de dollars pour s’offrir le droit de posséder une « fondation ONU » à l’intitulé aussi trompeur que celui de « banque nationale » s’agissant d’une banque centrale privée. Encore Rockefeller.

Ainsi encore, au hasard (info de votre serviteur), de cette convocation (reproduite en annexe 1 du texte de Richard Lindzen (prof au MIT, l’un des plus grands « climatologues » renommés comme poils à gratter du GIEC) « Science du Climat : Est-elle, de nos jours, apte à répondre aux questions ? » – article extrêmement intéressant par ailleurs) : « 11 Juillet 2008 — Au nom du comité organisateur, et des co-sponsors du groupe de travail, le GIEC, WCRP, IGBP, US National Science Foundation, et Climate Central, nous avons le grand plaisir de vous inviter à assister à un « Groupe de travail commun IPCC-WCRP-IGBP : Nouvelles Directions Scientifiques et Activités intéressant le GIEC AR5 » qui se tiendra les 3 au 6 mars 2009 [à Honolulu]. » Curieux intrus dans la liste des sponsors : Climat central n’est pas une agence intergouvernementale, ni une académie, mais un think tank (carbocatastrophiste), parmi les financiers duquel on trouve deux fonds (fondations) de la famille, ce qui se vérifie aisément en ligne, à la source. On retrouve encore Climat central, du moins une chercheuse échangeant avec son email domicilié dans cette boutique, dans l’organisation du meeting du 21-23 janvier 2009, également en phase de préparation — et de défibition des orientations » de l’AR5 (climate gate email n°1224035484, où voit passer quelques commentaires suggestifs d’étonnement vis-à-vis du rôle que jouent diverses agences US dans l’organisation, y compris l’USAID). Idem, s’agissant d’une personne qui, manifestement, chapeaute à la fois le financement et la forme et le fonds du programme pour la 13e du groupe de travail sur la modélisation climatique, dans le cadre de l’IDAG (c.à.d. l’autorité scientifique internationale pour l’ «  attribution » (des causes), centre névralgique de la pseudo science en question) — email n°1252672219.

Qu’importe le sérieux de la documentation, le chien de garde imbécile heureux qui se croit libertaire ne veut tout simplement pas entendre prononcer le nom. Même un jeune lecteur d’Harry Potter aura compris que le pouvoir risque d’être particulièrement puissant quand il a celui d’empêcher qu’on parle de lui… Mais cette demi-vérité et autres blagues mises à part, le gros du problème n’est pas là, il est que les encartés quelque part ne lisent rien à la source. Dans le cas du dossier climatique et, plus largement environnemental, c’est bien simple, ils sont complètement illettrés, et d’ailleurs plus ils le sont plus ils en causent, alimentant le délire avant que les zélotes illettrés de la génération suivante s’y collent à leur tour.

Qui prend seulement la peine d’aller lire, sur le site même de Greenpeace, du WWF, qui paie et qui a les jetons de présence ? Combien de bonnes volontés aussi ignorantes que bavardes sont allé lire quels sont les grands fondateurs du Club de Rome ? C’est à pleurer. Pour ne prendre malheureusement qu’un seul exemple : le WWF a été fondé puis dirigé durant près de 15 ans par le Prince Bernhard… Nazi au moins dans sa jeunesse, Bilderberger de haut rang (probablement co-fondateur), amoureux fanatique des bêtes (fondateur du WWF dont il fut le président de 1962 à 1976) et des virus qui puissent détruire l’humanité… et surtout roi du pétrole : Royal Dutch Shell (aucun lien non plus avec la famille Rotschild, sauf grossière erreur de ma part).

Au fait, et parlant de grands maîtres praticiens de la dialectique : 1) marginalement émis par les humains et presque sans effet
sur le climat(il est déjà quasi-saturé, et par ailleurs recouvert par les effets de l’eau), le CO2 est l’aliment de base de la chaîne alimentaire - qualifier cette molécule aussi vitale de polluante est morbide au possible, marque totalitaire typique (idem, que cela mène les bons élèves incultes à plaider pour une réduction de la population) ; 2) l’idéologie, grand classique aussi, pose les humains comme à la fois surpuissants et impuissants ; 3) tandis que les seuls vrais problèmes écologiques trouvent généralement une réponse locale et démocratique, on a là un problème supposément global et urgent, nécessitant évidemment une réponse par un gouvernement mondial.


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