Commentaire de Fifi Brind_acier
sur Vrais chiffres chômage Aout 2016, 93500 chômeurs de plus, malgré 309700 radiations ce mois


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Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 septembre 2016 19:19

@Frédéric Van der Beken
Parmi les explications du chômage, il y a les délocalisations d’entreprises depuis 1992, conséquence de la suppression du contrôle des mouvements de capitaux par l’article 63 du TFUE. Les autres pays du monde protègent leurs secteurs stratégiques, en Europe, c’est interdit.


Il y a l’austérité qui comprime sans cesse la demande, et la politique monétaire de la BCE, de plus en plus critiquée, car inefficace. La BCE a beau faire tourner la planche à billets, la déflation s’aggrave.

Il y a enfin la responsabilité de l’ euro : 4 points d’écart du chômage, entre les pays de la zone euro et les 10 pays qui ont gardé leur monnaie nationale.
Il y a bien un lien direct entre l’euro et le chômage.

Car l’euro n’a pas été imposé pour réussir sur le plan économique, mais pour empêcher les Gouvernements de dévaluer la monnaie. « Les ravages sociaux de l’euro, une stratégie délibérée ».
Quand il est impossible de dévaluer une monnaie, pour ajuster sa valeur à la compétitivité de l’économie, il ne reste qu’une chose à faire : « une dévaluation interne », c’est à dire, faire baisser le prix du travail, d’où la Loi El Khomri.

Cette loi est la conséquence directe de notre appartenance à l’ Union européenne. Elle est présentée comme devant relancer l’emploi et améliorer la compétitivité. Rêve ! Dans les faits il s’agit de détruire les acquis sociaux, ce qui est le but final de l’euro : « Envoyer les Etats providence aux égouts. »

Voici les passages clés, par lesquels la Commission européenne dicte à notre gouvernement fantoche ce que doit être la politique de l’emploi en France :

« • Maintenir les réductions du coût du travail découlant du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et du pacte de responsabilité et de solidarité, notamment en les mettant en œuvre comme prévu en 2016 ; évaluer l’efficacité de ces dispositifs en tenant compte des rigidités du marché du travail et du marché des produits ; réformer, en concertation avec les partenaires sociaux et conformément aux pratiques nationales, le processus de formation des salaires pour que ceux-ci évoluent au même rythme que la productivité ; veiller à ce que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec les objectifs de promotion de l’emploi et de la compétitivité ; » ( En clair, limiter les augmentations de salaires)

« • Réformer le droit du travail afin d’inciter davantage les employeurs à embaucher en contrats à durée indéterminée ; faciliter, aux niveaux des entreprises et des branches, les dérogations aux dispositions juridiques générales, notamment en ce qui concerne l’organisation du temps de travail ; réformer la loi portant création des accords de maintien de l’emploi d’ici à la fin de 2015 en vue d’accroître leur utilisation par les entreprises ; entreprendre, en concertation avec les partenaires sociaux et conformément aux pratiques nationales, une réforme du système d’assurance chômage afin d’en rétablir la soutenabilité budgétaire et d’encourager davantage le retour au travail (dégressivité des allocations). »


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