Commentaire de sasapame
sur Venezuela : qui a éteint la lumière ? L'affaire Derwick


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sasapame sasapame 28 septembre 2016 17:33

@Otrava Gamás,

Journaliste, journaliste : Alonso Braulio Jatar, éditeur d’un site internet (Reporte Confidencial), a été conseiller ad honorem de la commission de contrôle de la Chambre des Députés du Venezuela, dans les années 1990, avant Chavez. Il a été condamné du crime d’extorsion de fonds par agent de la force publique, alors qu’il était à ce poste (si décisif). En fuite à l’étranger, finalement condamné à 3 ans de prison, il a passé un accord avec le gouvernement d’alors, qui lui a accordé la grâce présidentielle. Voir ici.

Au demeurant, ça ne l’a pas blanchi pour autant. Par contre, ça montre qu’au plus tard à son retour de l’étranger, il avait le pouvoir de faire chanter des gens très hauts placés (seules des mauvais esprit iront suggérer qu’il a peut-être acquis ces moyens à l’étranger)...

Et la justice du nouveau régime n’était pas non plus en cause, donc - celle de l’époque non plus, d’ailleurs, d’après la Commission inter-Amérique des Droits de l’Homme.

Que je sache, à présent, Alonso Braulio Jatar est accusé de blanchissement d’argent. Vu son passif, on a moins de raison d’avoir la fleur au fusil, n’en déplaise aux pleureuses. Quoi qu’il en soit, si la justice fait son travail, on en saura peut-être plus. Mais aujourd’hui, tout le monde veut dire la justice lui-même, surtout quand il ne sait rien... et ne risque pas d’être traduit en justice pour diffamation, outrage à la force publique ni rien d’autre.

Même journaliste, ça ne donne pas tous les droits. Comme par exemple de conspirer pour organiser un coup d’État. A part les idiots idéologues en herbe, chacun peut se donner des bonnes raisons de croire que des agents sous couverture de journaliste, ça court les rues, et pas qu’en Amérique latine d’ailleurs (j’ai cité deux cas français ici même). Je n’ai pas dit que j’avais le fin mot à son sujet, juste que c’est courant... surtout chez les gens corrompus (c’est ainsi qu’on les tient et qu’on les retourne). En l’occurrence, le type aurait d’abord été entendu par les services secrets. Je jurerais qu’il ne fricote pas avec des fomenteurs de coups de Miami. Naturellement, sa pauvre sœur vit aux USA. Encore un indien de la montagne qui n’aime pas les US, qui n’a jamais touché à la grosse politique, et assurément jamais non plus à du pognon mal acquis, donc.

Bref, une fois de plus, gare à la pleurniche. Le temps passant, on finira sans doute par y voir bien plus clair.

En attendant, c’est toujours les mêmes qui font le boulot. Je laisse donc le deuxième cas à un peu plus tard, quand j’aurais eu le temps de faire un minimum de recherches. Pardon.


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