Vous savez que je défends beaucoup Assad et Poutine, comme j’avais défendu Khadafi, Chavez, et même Ahmaninedjad et Castro.

Chaque fois, je me demande si je fais bien, s’il n’y aurait pas un peu (ou beaucoup) de vrai dans ce qu’on nous raconte.

Les gens qui pensent comme moi, chaque fois qu’ils commencent à parler de ces personnages, commencent toujours leurs phrases par un « bien sûr, ce sont des dictateurs », ce qui les dédouane à leurs yeux de la moindre complaisance ou complicité, leur donne bonne conscience, mais ne repose la plupart du temps que sur des on-dit, et sur une imprégnation journalistique aussi constante que pernicieuse, qui nous matraque et malmène le cerveau plus ou moins à notre insu, au point que nous avons du mal à douter de ce qu’on nous raconte (médisez, médisez, il en restera toujours quelque chose, voir le pour une fois bon article de wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diabolisation).

J’ai renoncé à ces préambules, parce que c’est une mauvaise approche, qui sous-entend que ces personnages devraient disparaître, et me fait le complice de ceux qui veulent les éliminer pour de toutes autres raisons que démocratiques ou humanitaires.

Le mal qu’on dit d’eux a toujours des sources troubles (et peut-être le bien que j’en dis également parfois), mais ce sont les bonnes personnes au bon moment et au bon endroit, quoiqu’il arrive.

On leur reproche quelques centaines de morts supposés, mais nous en tuons de nos mains des centaines de milliers pour les éliminer, et il n’y a là aucune supposition.

Cette seule perspective comptable me conforte. De plus, un peuple mécontent n’a besoin de personne pour se libérer (voir l’exemple tunisien, seule révolution non programmée et non prévue par la CIA, et qui par conséquent fonctionne bien), et Assad n’aurait pas tenu six mois sans l’appui inconditionnel de son peuple.

Voilà pour me justifier des accusations de Poutinolâtrie et d’Assadolâtrie. Ces hommes forts et intelligents font ce qu’il faut là où le destin (et les hommes) les ont placés. Ils sont le moins pire, et sans doute le mieux pour leur peuple.