Commentaire de njama
sur L'élection de Donald Trump


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njama njama 17 novembre 2016 09:45

Le pape François multiplie effectivement les rencontres avec les orthodoxes, juifs, musulmans et aujourd’hui avec les protestants... Il s’est rendu en Suède dernièrement, dans l’objectif principal d’un rapprochement avec l’Église luthérienne car les catholiques n’y sont qu’une toute petite minorité, et que toute la Scandinavie est un grand fief de la Réforme luthérienne, où elle est (était) religion d’État dans quelques pays.
Un pas courageux car au plan de la doctrine le fossé entre les deux est très important. ET si le pape François veut s’adresser à Trump, qu’il souhaite être entendu des américains très majoritairement évangéliques, c’est un geste nécessaire. (1,2 milliard de catholiques, 800 millions de protestants dont 600 millions d’Évangéliques)

Il y a bientôt 500 ans, la naissance du protestantisme
Par Jean-Marie Guénois 31/10/2016
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Qu’est-ce qui différencie catholiques et protestants ?

 La divergence fondamentale tient dans le principe édicté par Luther « sola scriptura », « seule l’Écriture » compte. À savoir la Bible et non pas l’Église catholique dont l’un des objets est d’interpréter la Bible pour ses fidèles. Luther préconise au contraire l’accès direct de tout un chacun au texte même de l’Écriture et une interprétation individuelle en conscience, et non sous la direction d’un prêtre. L’Église catholique, lors du concile Vatican II, a fini par admettre et à encourager l’accès de tous au texte biblique. Mais elle récuse, notamment pour éviter les excès possibles de fondamentalisme, que cette interprétation soit laissée au seul libre arbitre de chacun.

 À partir de là, tout l’édifice catholique, reposant sur le pape, la succession apostolique entre papes qui confèrent le droit de célébrer les sacrements par des ministères ordonnés mais aussi l’autorité du magistère, le statut de ces prêtres et la nature des sacrements célébrés, s’écroule. Ainsi, le sacrement catholique de l’eucharistie représente la « présence réelle » du Christ, n’est qu’une présence symbolique pour la majorité des protestants. De même la virginité de Marie est-elle récusée. Le culte des saints également.

 Une autre différence fondamentale a opposé ces deux familles du christianisme (1,2 milliard de catholiques, 800 millions de protestants dont 600 millions d’Évangéliques) est la question du Salut éternel. Luther a toujours soutenu, sur la base des écrits de saint Paul, que seul le sacrifice du Christ avait, une fois pour toutes et pour tous, obtenu le rachat de la faute originelle, scellant la « Nouvelle Alliance » entre Dieu et les hommes, et donc le salut des âmes après la mort. Ce qu’admettait, en partie l’Église catholique qui a toujours insisté sur les bonnes œuvres humaines qui contribuent aussi au salut personnel. En 1999, toutefois, un accord théologique, sur ce point fondamental, a été trouvé entre les Églises protestantes et l’Église catholique.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/10/30/01016-20161030ARTFIG00171-il-y-a-bientot-500-ans-la-naissance-du-protestantisme.php


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