Commentaire de velosolex
sur Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson


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velosolex velosolex 3 février 2017 12:04

J’ai lu avec beaucoup d’émotion ce beau livre. Les chemins noirs que Tesson explore, ce sont ces propres chemins. « Dieu, qu’il faut souffrir au poète, pour que son chant aille la qualité de celle du rossignol », Nous dit le poète. 

Les plus belles pièces de Mozart sont aussi celles de sa triste fin. 
Jusqu’alors les écrits de Tesson me laissaient assez froids. Je ne croyais pas à son odyssée journalistique sur les bords du lac Baïkal. Il y avait là une tentative de se mettre dans la peau de London, mais sans l’inconfort de l’insécurité, et de l’aventure...On était loin des écrits de Bouvier, de « l’usage du monde ». Tesson restait un héritier, quelqu’un courant après une légende à faire ; Las, toutes les terres sont découvertes. Son voyage en moto de retour de Moscou sur les traces de la grande armée m’avait pourtant amusé. 
C’est un grand blessé qui a écrit ce livre ; Il faut faire l’éloge de inondation, de l’accident, qui vous force à élever son chant et sa compréhension du monde, même si je souhaite à Sylvain de complètement se rétablir. Mais il nous a donné là un livre vrai, où il se montre tel qu’il est, comment il s’est relevé, et comment il fait front. Cela avec le décor d’une France des déshérités, de décors sauvages et beaux, que certains d’entre nous connaissent et apprécient, en dehors des endroits à la mode. Quand à son style il a gagné en images et en beauté, ce que son corps à perdu en souplesse. 

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