Commentaire de Elliot
sur Emmanuel Macron : le scandale d'une candidature du silence


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Elliot Elliot 2 mars 2017 16:32

Je ne suis pas frontiste, loin de là ni bêtement nostalgique des années Mitterrand mais la charge contre l’ancien président accusé d’avoir favorisé le Front National,et même de lui avoir mis le pied à l’étrier ? affaiblit, me semble-t-il, votre démonstration.

La poussière ne disparaît pas si on la met sous le tapis , de même les problèmes que vivent les gens ne s’évaporent pas parce que l’on chante que tout va bien....

Si le FN représente un tel poids électoral dans l’opinion, ce n’est pas à Mitterrand qu’il le doit , si ce n’avait été eux, d’autres seraient venus tout aussi calamiteux peut-être voire davantage .
Le FN est un attelage hétéroclite au service d’une famille mais il représente un exutoire pour la grogne d’une partie de la population abusée peut-être mais d’abord par des décennies de contre-vérités, de mensonges et par un étalage généralisé d’incompétence et de renoncements voire de forfaitures comme celle qui a consisté à s’asseoir sur la volonté majoritaire des Français exprimée en 2005 et oubliée quelques mois plus tard par des parlementaires aux ordres.

Il tire même gloire des affaires qui lui pendent aux basques, c’est dire...

On peut considérer que ces gens qui se laissent séduire par le FN se trompent, qu’ils font le choix d’un leurre inefficace, porteur pour eux de tourments pires que ceux auxquels ils veulent échapper mais on ne peut en aucun cas rejeter la faute de ces mauvais choix sur je ne sais quel machiavélisme politicard d’un François Mitterrand ou de quelque autre démiurge de malheur.

Le succès du Front National est avant tout le symptôme des difficultés de la France à accepter que son passé de grande puissance est révolu et de son appréhension d’un avenir pour beaucoup illisible mais qui charriera son lot de déçus et d’inadaptés.

l’électorat frontiste existe, il est mû en grande partie par la peur et la nostalgie d’un passé qu’il a laissé filer en affaiblissant les réelles forces de progrès, il calque son idéal de société sur ce qui fut et non sur ce qui sera dans un avenir proche et que Macron pressent très bien qui s’inscrit dans le vaste mouvement de réformes à tout-va enclenché par la ploutocratie mondiale à son profit exclusif.

 
Cependant quand bien même Marine Le Pen serait élue présidente, ce sont ceux qui l’auront portée au pouvoir qui seraient les premières victimes de leur vote et les choix de société qu’elle annonce seraient, si elle les mettait en œuvre, de feu et de sang, loin du slogan de la France apaisée qu’elle énonce d’ailleurs de moins en moins.


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