Commentaire de Sergio
sur Fillon et Pénélope, au château de Sablé, dix ans après : En pensant à « Bouvard et Pécuchet »


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Sergio Sergio 7 mars 2017 18:12
Parcourant la Sarthe sur mon vieux vélo usé par tant de kilomètres parcourus, en ces terres d’histoires, mes jambes ne me suivaient plus. C’est avec grand espoir que je découvris, à l’orée du crépuscule, la demeure ancestrale du châtelain dont, l’histoire parlée et le destin tragique, s’étaient endormis dans ce linceul de pierre. Je frappai à la porte, attendis qu’on m’ouvrit et, entra dans cette salle inondée d’ombres qui tressaillaient au jeu mobile des flammes de l’âtre, je découvris, le maître des lieux qui me dit,
« Asseyez-vous, buvez, mangez, je vais vous raconter » 

Homélie féodale

Dans une tour carrée de pierre

Vit et survit un Seigneur,

Maître et Dieu sur ses terres

Mais solitaire en son cœur.


La douce chaleur de l’âtre

Ne réchauffe plus son corps,

Le froid envahit son âme,

L’obscur le mine de remords.


Dans les douves de son esprit

Surgissent tant de souvenirs,

Qu’il trouve sa mie en la nuit

Et se refuse à dormir.


Il repense à sa jeunesse,

Aux hobereaux indomptables

Qui fondaient avec hardiesse

Sur leurs proies comme des tombeaux.


Il se souvient des Merveilles

Nées des Pays d’Orient,

Des dunes de sable vermeil

Qui rejoignent le firmament.


Fallait-il qu’il se rappelle,

Écœure par cette violence,

De spirituelle

D’hommes en éternelles errances.


Maintenant dans sa tristesse

Il songe à l’enfant perdu,

A son regard de noblesse,

Fruit d’un Amour défendu.


Dans une tour carrée de guerre

Vit et vieillit un Seigneur,

Maître et Dieu sur ses terres

Et solitaire dans sa peur.


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