Commentaire de howahkan
sur Génération docile


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

howahkan 9 mars 2017 08:10

@Amaury Grandgil
@taverne

Salut à vous deux.., oui la servitude volontaire..et oui un humain diminué...

sujet et fait que j’aborde souvent ici..juste pour dire euh pas cette fois..
mais pour amener les réflexions de Étienne de la Boétie vers 1550...on pourrait remonter sinon jusqu’à il y a genre 3000 ans ou plus selon la vrai histoire inconnue..des masses car cachée..
============================

Chose vraiment surprenante (...) c’est de voir des millions de millions d’hommes, misérablement asservis, et soumis tête baissée, à un joug déplorable, non qu’ils soient contraints par une force majeure, mais parce qu’ils sont fascinés et, pour ainsi dire, ensorcelés par le seul nom d’un, qu’ils ne devraient redouter, puisqu’il est seul, ni chérir, puisqu’il est, envers eux tous, inhumain et cruel

Cette ruse des tyrans d’abêtir leurs sujets n’a jamais été plus évidente que dans la conduite de Cyrus envers les Lydiens, après qu’il se fut emparé de leur capitale et qu’il eut pris pour captif Crésus, ce roi si riche. On lui apporta la nouvelle que les habitants de Sardes s’étaient révoltés. Il les eut bientôt réduits à l’obéissance. Mais ne voulant pas saccager une aussi belle ville ni être obligé d’y tenir une armée pour la maîtriser, il s’avisa d’un expédient admirable pour s’en assurer la possession. Il y établit des bordels, des tavernes et des jeux publics, et publia une ordonnance qui obligeait les citoyens à s’y rendre. Il se trouva si bien de cette garnison que, par la suite, il n’eut plus à tirer l’épée contre les Lydiens. Ces misérables s’amusèrent à inventer toutes sortes de jeux si bien que, de leur nom même, les Latins formèrent le mot par lequel ils désignaient ce que nous appelons passe-temps, qu’ils nommaient Ludi, par corruption de Lydi.

Mais ils ne font guère mieux ceux d’aujourd’hui qui, avant de commettre leurs crimes les plus graves, les font toujours précéder de quelques jolis discours sur le bien public et le soulagement des malheureux

Et pourtant ce tyran, seul, il n’est pas besoin de le combattre, ni même de s’en défendre ; il est défait de lui-même, pourvu que le pays ne consente point à la servitude. Il ne s’agit pas de lui rien arracher, mais seulement de ne lui rien donner.

Le théâtre, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté ravie, les outils de la tyrannie

Vous vous affaiblissez, afin qu’il soit plus fort, plus dur et qu’il vous tienne la bride plus courte : et de tant d’indignités, que les bêtes elles-mêmes ne sentiraient point ou n’endureraient pas, vous pourriez vous en délivrer, sans même tenter de le faire, mais seulement en essayant de le vouloir.

Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres.

Je ne veux pas que vous le heurtiez, ni que vous l’ébranliez, mais seulement ne le soutenez plus, et vous le verrez. comme un grand colosse dont on dérobe la base, tomber de son propre poids et se briser

etc....

un monde coopératif partageur équitable uniquement sur une base volontaire bien sur...ce qui implique que le premier changement se passe en chaque humain, ou du moins en suffisamment d’humains, volontaire signe le fin de la servitude, le maître par une habile ruse nous a persuadé du contraire....« on » y croit dur comme fer..

le maître c’est le renard bien sur....lui qui a permis ce fantastique lâché de crétins des alpes autrefois du au manque d’iode...qui sont partout aux commandes aujourd’hui...sauf exceptions d’ autant plus remarquables..


Voir ce commentaire dans son contexte