Commentaire de Onecinikiou
sur 1 franc = 1 euro : c'est peut-être pour demain !


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Onecinikiou 3 mai 2017 04:57

@joletaxi


Vous avez raison d’aborder la question de la croissance de la dette, sauf que cette dette a été multipliée par 2,5 depuis l’introduction de l’euro en 2002, ce qui ne conforte pas l’idée que la monnaie commune nous aurait permis de résorber nos déficits et endettement - comme les promesses d’alors avait pourtant été martelées par tous ses partisans, nonobstant la croissance, la protection vis a vis de l’extérieur et la baisse du chomage concomittante qu’elle devait nous apporter... !

Nous avons juste constater des tendances exactement inverses à celles qui avait été promises en contre-partie de nos abandons successifs de souveraineté, il est normal que les naïfs qui s’y soient laissés prendre et qui subissent surtout les conséquences délétères de ces choix politiques est quelques ressentiments à l’egard des bonimenteurs qui se sont trompés sur tout - dans le meilleur des cas, car dans le pire ils ont sciemment menti à leurs concitoyens, servant par la même les intérêts bien compris de la puissance actionnariale, la seule qui trouve son compte à cette situation de crise larvée.

La croissance de la dette marque en France deux ruptures de pentes nettes ces dernières décennies : en 1992/1993, après l’adoption du Traité de Maastricht qui intégrait déjà l’adoption à court terme d’une intégration monétaire ; et en 2008/2009, suite à la crise financière mondiale, mais qui n’est qu’un déclencheur qui masque en réalité pour cette dernière un problème structurel de fond lié à la divergence croissante de la compétitivité des économies nationales au sein de la zone euro, constatable là encore de manière très nette à partir du milieu des années 2000.

Cette divergence croissante de la compétitivité des différents appareils productifs nationaux se suffit a expliquer en lui-même l’augmentation toute aussi croissance des déficits jumeaux, tant commerciaux que budgétaires, au sein des Etats parmi les moins compétitifs et constitutifs de ladite zone, tout en expliquant correlativement le fait que cette zone fut, et demeure, de toutes les sphères macro-économiques celle qui, au monde, « bénéficia » du plus faible taux de croissance sur la période, depuis l’introduction de la monnaie commune. Ces différents phénomènes se cumulent et expliquent là encore très bien un taux de chômage endémique au sein de ces pays, ravagés par le marasme économique et la déflation salariale.

Déflation salariale, vecteur supplémentaire de contraction économique, qui est la nécessaire contre-partie, absolument inévitable, au fait que ces Etats ne peuvent plus ajuster la compétitivité intrinsèque de leur appareil productif respectif par le taux de change monétaire, ne disposant plus de leur monnaie en propre. C’est donc le serpent (monétaire) qui se mord la queue, participant d’un cercle vicieux absolument préjudiciable à la bonne santé economique de nos différents pays. 

Les partisans fanatisés de l’euro, qui préfèrent voir nos pays crever pour la sauvegarde illusoire de leur idole plutôt que de se déjuger face à leur bilan triste à pleurer, n’ont pas à s’etonner de la résistance croissante à leur projet mortifère détestable qu’il trouve parmi des individus lucides qui n’ont vocation à se soumettre aux diktats de la pensée unique européiste.

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