Commentaire de Onecinikiou
sur 1 franc = 1 euro : c'est peut-être pour demain !


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Onecinikiou 3 mai 2017 11:00

@titi


Vous vous payez de mots (« monnaie de singe ») sans comprendre leur portée, ou leur non portée en l’occurence. 

Le statut de la monnaie a peu d’importance en réalité, ce qui compte ce sont les données objectives, les indicateurs macro-économiques qui reflètent le plus sérieusement une situation donnée : PIB, taux de croissance, balance commerciale, taux de chômage, inflation, déficit public, endettement souverain, taux d’industrialisation etc... 

Or, les limites de votre discours sur la monnaie sont précisément dans le fait que, jusque dans les années 80 et à partir très singulièrement de notre intégration toujours plus poussée dans la technostructure euro-fédéraliste, tous ces indicateurs étaient meilleurs (voire bien meilleurs) en moyenne que depuis l’avènement de l’euro et des différents traités l’instituant, et notamment le Traité de Maastricht.

Comme beaucoup de mal-comprenants, vous ne saisissez pas que l’euro, son taux de change intra-communautaire et avec la zone $, est structurellement sous-évalué pour un pays comme l’Allemagne et ses pays satellites (Autriche, Pays-Bas, Danemark), ce qui compte tenu de la compétitivité instrinsèque de l’appareil productif allemand - dont il est vain de croire qu’il puisse être singé en claquant des doigts ou même avant la fin de ce siècle - lui permet de dégager des excédents de sa balance courante record, nommant au préjudice de ses partenaires européens les moins compétitifs. 

Inversement, ce taux est bien trop surévalué pour ces derniers, qui voient leurs déficits commerciaux croitre et diverger d’année en année, ce qui impacte nécessairement et leur taux de croissance - puisque reflet du déficit chronique de compétitivité de leur appareil productif - leur taux de chômage, et leurs comptes publics (déficits et endettement).

La solution qui existait par le passé face à ses divergences croissantes et de réajuster par le taux de change des monnaies nationales. Cela a permis à un pays comme le France et sa « monnaie de singe » comme vous dites, de connaitre pendant des décennies des taux de croissance à deux chiffres, un chômage plancher, pas de déficit ni d’endettement, une balance courante équilibrée et sinon excédentaire. 

Qu’est-ce qui est préférable selon vous : la première alternative avec l’euro, ou la seconde avec sa monnaie nationale (fusse-t-elle de singe) ?

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