Commentaire de Jeussey de Sourcesûre
sur La cupidité, le talon d'Achille du néolibéralisme
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@Bruno Hubacher
En une trentaine d’années, le
capitalisme est parvenu à affaiblir le mouvement ouvrier et le syndicalisme, à
un tel point qu’il ne rencontre plus aucune résistance et il reste le seul à
fixer les règles du jeu : toujours plus
de profit, en s’appuyant sur les écarts de coûts de main d’œuvre entre les
pays. Pour enjoliver la réalité, de nouveaux mots ont été mis en avant : « libéralisme » qui a une
connotation plus positive que « capitalisme » ou encore « mondialisation » c’est-à-dire
la mise en concurrence déloyale des salariés pour casser 150 ans d’acquis
sociaux.
Mais un cercle vicieux s’enclenche. Le développement du chômage, de la précarité
et la paupérisation des salariés conduisent mécaniquement à un déséquilibre
entre les revenus disponibles au sein des ménages et ce que les entreprises
souhaitent produire et vendre pour
garantir aux actionnaires les bénéfices attendus.
Le manque de revenus des
ménages (et des états) est alors compensé par leur endettement. Mais, outre les
intérêts à payer aux banques, ces dettes devront être remboursées, réduisant
d’autant les revenus disponibles dans le futur. D’où une nécessité de
s’endetter toujours plus afin de garantir le niveau de consommation requis pour
faire tourner la machine à accumuler le capital en dégageant des profits.
Mais l’endettement a une limite que la crise des
« subprimes » a rappelée.
Un tel système ne peut en effet que
s’effondrer, d’abord financièrement à cause des dettes « pourries », mais
aussi économiquement, car les ménages et les états insolvables ne pourront plus
consommer suffisamment, tarissant ainsi le carburant même même de l’économie.
Le capitalisme scie la branche sur laquelle il est assis ;
et il est le seul responsable des crises cycliques qu’il génère et de
l’accroissement de la misère.