Commentaire de Pascale Mottura
sur Arts & Démopraxie : une clé pour la transition sociétale et écologique espérée ?
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@Minji Chun Merci pour votre lecture de ma chronique et pour votre contribution à cette réflexion. On vous sent passionnné(e) par le sujet. Je vous livre quelques réactions, sur le vif :
- « Les oeuvres n’étaient que les choses à voir et à
sentir. ». Là, je m’inscris en faux car si la représentation du réel
extérieur a constitué un but pour les artistes, l’art a toujours aussi nourri
la vie intérieure et créé un pont entre le visible et l’invisible, et sûrement bien
plus intensément dans les siècles passés que dans notre « civilisation de
l’image ».
- attention dans votre premier point au danger d’appréhension
de l’art comme simple outil de communication.
- J’aime votre deuxième point de vue : développer la
créativité fondamentale par l’art, c’est essentiel. Mais à mon sens,
l’expression artistique aide à libérer les pensées non-standardisées plutôt
qu’à les enseigner. L’anticonformisme ne s’enseigne pas sinon il devient
conformiste !
- Oui, l’art n’est que l’un des moyens d’améliorer le monde.
N’est-ce pas sous-entendu dans le titre que j’ai donné à ma chronique :
« une clé ? », et non pas : « la clé ! ».
Aujourd’hui les artistes dénoncent des problèmes contemporains comme auparavant
ils peignaient leur époque, en jetant sur elle des « égouttements de soleil »
(Proust sur Vermeer) ?