Commentaire de Hervé Hum
sur Un livre tonifiant et subversif : La démocratie sans maîtres


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 29 juin 2017 21:20

@Ar zen

Cette question, vous me l’avez déjà posé sous l’article « un non conspirationniste, c’est quoi ? »

et voilà ce que j’ai répondu

"Si on s’en tient uniquement au titre « essai sur les moeurs et l’esprit des nations », alors, il exprime clairement une opinion.

Et c’est ce qu’il fait !

Le fait qu’il présente comme un constat l’’esprit d’une nation comme celle du petit nombre qui domine le grand nombre, lui permet surtout de prétendre lui donner un caractère « normal », éthique, et justifier sa propre propension à profiter du travail de cette majorité. Voltaire a simplement soutenu que la minorité bourgeoise devait sinon remplacer, du moins être associé à la minorité nobiliaire.

Sauf que ce constat n’est vrai que sous certaines conditions et non de manière absolu. La seule chose qui soit absolue, c’est le principe du mérite personnel, mais ce dernier n’implique pas du tout qu’une minorité aristocratique domine le reste de la population !

En fait, en société dites démocratique, ce qui domine, c’est uniquement le principe d’équité au dessus de tous et donc, interdit formellement l’établissement d’un système aristocratique au sens où ces derniers établissent les lois.

Sauf que vivant dans un système établit pour permettre l’iniquité qu’est l’exploitation d’autrui à son profit via l’impôt privatif, cela implique que seule la minorité exploiteuse peut faire les lois et donc, incarner l’esprit d’une nation. Pour preuve, suffit de se référencer à la constitution iroquoise.

C’est déduit du principe de relation de causalité !

Bon, je peux développer beaucoup plus, mais j’en vois pas l’intérêt ici.« 

Bref, mon commentaire dénonce comme M Niango le mythe du gouvernement des plus sages et compétents, que soutient Voltaire, et pour cause. Voltaire était fasciné par le pouvoir, ne rêvait que de grandeur et de richesse et méprisait plus que tout le peuple, cette masse vile bonne qu’à travailler et obéir.

 »Un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourrit par lui et le gouverne."

Voilà toute la morale de Voltaire qui bien avant les hommes politiques modernes, avait compris qu’il fallait faire croire en sa propre vertu pour faire gober n’importe quoi au bas peuple. Leur vendre une éthique frelaté pour mieux les abuser. Etc...


Voir ce commentaire dans son contexte