Commentaire de Taverne
sur Les perspectives du mensonge (petit essai d'étymologie politique)


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Taverne Taverne 29 juillet 2017 14:14

C’est assez bien schtroumpfé.

« Avez-vous déjà ouvert vos yeux ? Avez-vous déjà pensé que ce vous voyez à l’instant est faux ? »

Voyez les dégâts que cela peut provoquer quand le mensonge est fondateur d’une cohérence, que tout fait système, dans une famille par exemple. C’est le cas dan la pièce « Le canard sauvage », d’Henrik Ibsen (résumé sur wiki). Il y a des conventions muettes qui font que certains sont au courant des secrets et des mensonges, voire tout le monde. Le personnage Gregers cherche à révéler la vérité absolue, au nom des « Impératifs de l’Idéal ». Cela rejoint votre propos, même si l’étymologie ici n’est pas ideos mais idealis (cela doit être cousin) .

C’est pour cela qu’il est faux de croire que le mensonge est l’apanage exclusif du pouvoir. Le mensonge est présent partout dans la société, dans les familles, dans les couples. Le pouvoir ne fait que retourner notre mensonge contre nous-mêmes. Par conventions tacites, on fait mine de croire à ce que les politiciens nous disent pour qu’ils gouvernent le pays à notre place, mais quand les gouvernants nous croient dupes et nous mentent effrontément, le retour de manivelle alors est douloureux et peut être définitif (non réélection ou « dégagisme »).

On ne croit pas ce que l’on voit, on croit ce que l’on a vu. Je n’en crois pas mes yeux jusqu’à ce que la vision entre dans le « déjà vu », l’accepté, le familier.


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