Commentaire de Luniterre
sur LE VENEZUELA, le crépuscule de la « Révolution bolivarienne »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Luniterre Luniterre 20 août 2017 10:36


Beaucoup de prises de têtes et d’affabulations autour du Venezuela, ces temps ci...


Ce pays connait une crise assez comparable à ce qui s’est produit dans les pays victimes, on peut le dire des « printemps arabes », et aussi déjà en Libye, et plus récemment en Ukraine...


Cela n’a rien à voir avec le contenu politique de la « révolution » bolivarienne...


Les « bolivariens » n’ont de rouge que la chemise, et encore, comme nos gauchistes européens (et canadiens...) en peau de lapin, du reste, chez qui la couleur n’est même plus de mise...


Cela a simplement à voir avec le fait que l’impérialisme US ne supporte pas de perdre le contrôle, ne serait-ce qu’un tout petit peu, et où que ce soit....


A la rigueur il accorde des concessions très partielles comme « chez nous », (...mais pas « chez mo »), avec la Françafrique...


Pour le reste, tous les moyens sont bons, et toutes les manipulations permises, même de jouer à court terme avec le feu du terrorisme, ( Afghanistan>>>URSS), quitte à « devoir » éteindre l’incendie plus tard, mais avec grand profit pour le « pompier-incendiaire » US, c’est à dire l’incendiaire « pompier » après coup !


Et donc, si on considère lucidement que la résistance « chaviste » est d’abord celle d’une bourgeoisie nationale qui a simplement cherché un peu d’appui parmi les classes populaires, et sans aucun doute au moindre frais, cela ne fait pas moins d’elle un ennemi de l’impérialisme US et un allié, même si très relatif, du prolétariat.


Dans le même genre, la bourgeoisie nationale de Kadhafi, tout en vivant assez confortablement, n’en avait pas moins fait profiter l’ensemble de l’économie de son pays et une bonne partie de l’Afrique noire.


Aujourd’hui le gain pour une prétendue « démocratie » est nul, et il y a même une perte dans ce domaine, comme dans celui de l’économie...


Mais les impérialistes US et français attendent, plus ou moins impatiemment, que le cadavre refroidisse encore un peu avant de le dépecer tout à fait...


Dans le cas du Venezuela, M. Bibeau se positionne dans le chœur des loups qui hurlent à la lune avant même que la « bête chaviste » soit morte...


En fait, il constate lui-même qu’elle n’est que blessée, et même si gravement atteinte, un diagnostique plus avisé devrait le rendre plus prudent...


Mao, l’un de ses anciens « maitre-à-penser », peu avant de vendre la Chine aux USA, proclamait qu’il ne croyait pas aux chances de la résistance palestinienne...


Et pourtant, elle est toujours debout...


Lénine, un révolutionnaire prolétarien conséquent, et qui ne se faisait pas d’illusions sur la nature de classe évidente des bourgeoisies nationales, n’en préconisait pas moins de tenir compte de leurs velléités de résistance contre l’impérialisme.



https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/08/17/heritage-doctobre-sur-le-front-anti-imperialiste-encore-du-lenine-sans-poussiere/



La bourgeoisie nationale vénézuélienne est dans son rôle et prends ses responsabilités en fonction de ses intérêts.


Cela n’empêche nullement le prolétariat de s’organiser de façon autonome pour prendre les siennes et lutter pour ses propres intérêts.


Il s’agit de deux causes différentes.


Il se trouve simplement qu’elles peuvent provisoirement coïncider.


Cela n’implique pas de mélanger les torchons et les serviettes, même si, contre l’impérialisme, ils ont à faire le même ménage.


En entretenant le confusionnisme à ce sujet, M. Bibeau ne fait que hurler en chœur avec les loups de l’impérialisme... Pire, il les précède, pratiquement, et s’en fait donc l’avant-garde, tout en prétendant parler au nom du prolétariat...


Un vrai « pro » de la communication !


Parmi d’autres « transfuges » de la cause, si jamais ils en ont vraiment été...


On a appris à le connaître...


Luniterre




Voir ce commentaire dans son contexte