Commentaire de Pascal L
sur Quand on se tue à ne pas dire « Tu »


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Pascal L 28 août 2017 19:22

Cela me rappelle mes débuts dans ce qui deviendra une grande société d’informatique. Le tutoiement était la règle, même entre un directeur et son employé. Il m’a semblé que ce tutoiement était forcé par la direction de l’Entreprise, justement pour affaiblir les défenses du salarié. J’ai toujours répondu par un vouvoiement qui reste toujours logique envers une personne qui peut décider de votre carrière. Pour moi, le vouvoiement crée de la distance mais pas forcément de la déférence. J’utilise le tutoiement envers les personnes que je respecte le plus et pour lesquelles je sais que cela ne les gêne pas.


J’ai un peu plus tard travaillé quelques temps au Brésil et la langue brésilienne diffère du Portugais par l’abandon du tutoiement. On utilise « voce » (vous) dans tous les cas et on met ensuite la forme verbale de la troisième personne du pluriel. Difficile de mettre plus de distances dans les relations humaines. La société brésilienne est extrêmement violente et cette distance me paraît corresponde à cette société. Le Brésil est un des derniers pays à avoir abandonné l’esclavage sans de plus l’avoir accompagné de mesures sociales et il existe encore beaucoup de situations qui y ressemblent encore furieusement.

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