Commentaire de gogoRat
sur LE QUIZ LOI TRAVAIL : le nouveau contrat de projet
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@carnac
Sur le coup je n’ai pas immédiatement identifié en quoi mon instinct a pressenti un piège dans les mots ’on flexibilise AVANT de sécuriser’ ... même si a priori le piège relèverait plutôt d’une fausse bonne idée que d’un calcul prémédité.
Mais je vais tenter de schématiser :
Cette expression sous-entend que ’on flexibilise’ pourrait être bon pour peu que l’on sécurise ... et tout le monde a en tête le mot de ’flexisécurité’ dont ’on’ nous a largement fait la propagande jusqu’ici.
L’avantage sur ce mot de ’flexisécurité’ de cette formulation avec un ’On’ , eh bien, c’est qu’elle fait justement apparaître ce ’on’ caché que d’autres ’on’ auraient pu oublier de suspecter.
Encore une fois : QUI sera ce ’On’ qui va flexibiliser et/ou sécuriser ? démocratiquement ??!
Ensuite, alerté, l’esprit se réveille, et se demande jusqu’à quel point il pourrait être bon de flexibiliser ... mais aussi, on osera se demander s’il est aussi bon que cela en a l’air de vouloir sécuriser !
Le modèle de vertu des ’on’ qui sont en position de flexibiliser ou de sécuriser autrui n’est-il pas censé être celui de ’savoir prendre des risques’ ?
Comment pourrait-il être cohérent que ceux qui ont le mérite de savoir prendre des risques veuillent éviter à leurs disciples d’être confrontés à des risques ?
Nous ne serions alors pas dans une société de frères égaux en dignité, mais plutôt divisés entre une caste capable de prendre des risques, et une autre caste devant être protégée des risques ?!
Venons-en maintenant à la ’flexibilité’. Si cette ’flexibilité’ n’est pas réservée à la caste de ceux qui devraient être protégée des risques, est-ce que par hasard, la ’flexibilité’ des ’preneurs de risques’ serait exactement la même que celle de leurs ... employés ? administrés ?
Encore un fois, nous achoppons sur des acceptions différentes du concept de démocratie !