Commentaire de Nicole Cheverney
sur Ordonnances sur le Code du travail : un désordre syndical révélateur de la crise profonde du syndicalisme français…


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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 10 septembre 2017 08:37

A un moment aussi crucial de l’avenir des salariés en général avec la loi travail, -loi dividendes - il me semble tout à fait Irresponsable, ici, comme ailleurs, de dénigrer systématiquement les syndicats.

 Ce n’est pas le moment, il faut au contraire encourager les salariés de tous les secteurs à se resyndiquer EN MASSE ! Se réapproprier l’outil de défense du salarié que le monde du travail a trop longtemps laissé entre les mains du patronat, le MEDEF, en l’occurence.

L’urgence n’est pas de faire un « procès » au syndicalisme en France, mais bien au contraire de se rassembler,

L’urgence c’est de faire TOMBER la loi travail et faire plier le gouvernement. C’est une loi qui contient en elle-même, tous les ingrédients d’une mise à sac complète et irréversible du pays dans ses différentes composantes économiques et sociales. C’est une loi corbillard !

 Ce qui fait la force du patronat aujourd’hui, c’est la faiblesse du nombre de syndiqués, la faiblesse donc du salariat, par rapport au patronat.

Ce n’est que cela qu’il faut avoir en tête, aujourd’hui.

Du temps où la CGT était majoritaire dans bien des secteurs, la patronat pouvait taper le poing sur la table, ils avaient en face d’eux une FORCE qui les faisaient PLIER. Ce fut vrai pour la Sécu, pour la SNCF, pour EDF, pour la poste, etc...Et pour les grands combats concernant l’amélioration des conditions de travail.

Aujourd’hui, tout a été fait pour affaiblir l’impact du syndicalisme en France, , notamment par le truchement de l’ambition personnelle de certains dirigeants de syndicats qui se sont laissés « circonvenir ». Il ne faut donc pas céder à la tentation trop facile du dénigrement. Il est vrai que parfois les syndiicats n’ont pas les dirigeants qu’il méritent, mais lorsque la base pousse, le haut est bien obligé de modérer son goût pour les tapis rouges et les petits fours !

La meilleure façon donc, d’infirmer la dangerosité de la loi travail, c’est de tenir bon, la rue ou l’occupation des entreprises jusqu’à ce que la loi soit retirée.

Même si l’UE est derrière, le MEDEF, derrière cette loi, il y a un temps pour tout. Pour l’instant, il s’agit de réintroduire dans le discours social la notion, pour les salariés en général, d’instinct de survie !Et de le faire savoir haut et fort ! ET dans la durée !


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