Commentaire de Ar zen
sur L'invective et le mépris en marche


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Legestr glaz Ar zen 12 septembre 2017 06:55

@Michel DROUET

Ils sont simplement là pour mettre en place le programme libéral inscrit dans les traités européens selon la technique du « cliquet » ou des petits pas. 

Sarkosy et Hollande, pour ne pas trop faire de vagues, ont appliqué par petites touches les grandes orientations de politique économique dictées par Bruxelles à la France. Avec Macron, nous avons un autre spécimen. Lui, il va appliquer les GOPE à marche forcée. 

Contrairement à ce que vous dîtes Michel Drouet, ce ne sont pas les lobbies qui sont à la manoeuvre en France, Macron ne veut pas davantage renvoyer l’ascenseur aux banques et aux industriels. Votre analyse est très mauvaise. Il s’agit ni plus ni moins que de rentrer dans le cadre libéral imposé par Bruxelles. 

Continuez donc à diffuser de mauvaises analyses, cela fera vraiment plaisir aux lobbies que, par ailleurs, vous fustigez. Les lobbies sont présent à Bruxelles, la France ne compte pas pour eux. 

Tenez je vous en remets une couche. Après nous pourrons discuter sérieusement. 

L’UE est une organisation intégrée au service d’un véritable « projet » parfaitement « autonome », annoncé et lisible. Ce « projet » européen n’est pas défini, modifié, adapté par les Etats au fil de leurs réunions, non ! Il est figé dans le marbre du traité lui-même. Les orientations programmatiques de l’Union européenne, du fait qu’elles sont intégrées aux traités sont « gelées », bien moins révisables qu’une norme constitutionnelle de niveau national. Les traités européens ont ainsi opté pour une « intégration négative », c’est à dire l’intégration économique par la suppression de toutes les barrières et distinctions nationales, par opposition à l’intégration « positive », c’est à dire le développement de politiques de limitation, de palliation et de correction des distorsions du marché. L’intégration « négative » est institutionnalisée dans le droit primaire de manière directe à travers, notamment, la protection des 4 libertés de circulation fondamentale (biens, capitaux, personnes, services).



Dès la création de la CEE, les partisans d’une Europe intégrant une harmonisation sociale par le haut (une partie du PS et des hauts fonctionnaires français), se sont heurtés à une coalition franco-allemande (Monnet-Rueff en France, ordo-libéralisme en Allemagne), qui n’a eu de cesse d’empêcher cette perspective. Cette coalition a conçu l’Europe comme un moyen d’inscrire les politiques économiques nationales dans un cadre néolibéral. Ce cadre, inspiré de l’ordo-libéralisme allemand, vise le libre échange généralisé, le plein développement de la concurrence et une orthodoxie monétaire stricte. Dans cette perspective, l’action économique de l’Etat doit être encadrée par des règles de type constitutionnel, qui le mette à l’abri de l’influence des populations. Comme si l’on pouvait construire une Europe sans la prise en compte effective des aspirations économico-sociales des peuples qui la constitue.









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