Commentaire de barbarossa
sur Quand la technologie était artisanale...


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barbarossa 25 septembre 2017 17:19

Bel article en effet.

Bien que la technique des computers date de l’entre 2 guerres les premiers ordinateurs sont rentrés dans les administrations publiques et privées dans les années fin 50 et 60.
C’étaient des énormes machines confinées dans des pièces climatisées, dont les mémoires étaient principalement à bandes magnétiques (donc uniquement accès séquentiel), systèmes à 7 bits.

Pour les fusionner il y avait donc plusieurs passages sur plusieurs bandes.
La première opération consistait à trier dans l’ordre voulu les dernières informations saisies et, une fois cette opération terminée, on fusionnait la bande ancienne et la bande nouvelle sur une troisième bande. 
Pour pouvoir accéder ces données dans un ordre quelconque de tri, il fallait créer autant de copies qu’il y avait de tris souhaités.
Il y a eu bien un IBM à disques durs (50 disques de 100 pistes sur chaque face, capacité total 5 mégaoctets, au prix de $50000). 
Les inputs se faisaient principalement par cartes perforées de 80 colonnes.
 Le langages de programmation ont évolués en partant du codage machine (long, fastidieux, sujet à toutes les erreurs du monde car il fallait écrire des chaînes de 0 et 1), puis l’Assembler - langage de bas niveau, puis le Fortran premier langage de haut niveau. 
Les cartes perforées étaient créées sur des machines à clavier par des employées appelées les perfo-vérif.
Métier disparu.
Elles travaillaient dans des grandes salles avec des pupitres comme dans une école.
La première opération, la perfo, était la saisie des données au clavier à partir d’un manuscrit.
 Les cartes ainsi créées et les manuscrits étaient ensuite passée à une seconde personne qui retapait les mêmes données sur les premières cartes. Ce qui décelait les erreurs. 
Les imprimantes étaient en général typo à chaîne, et crachaient à un rythme infernal (jeux de caractères seulement majuscules + chiffres et quelques signes). 
Il n’y avait pas d’écran (juste un petit display).

Puis il y a eu les computers des années 70 à 80. Postes de travail en réseau. 
Ecrans monochromes (noir-vert ou noir orange) de 25 lignes (sur certains types la 25ème ligne n’était pas accessible) de 80 caractères, et on a passé à 8 bits. 
Parallèlement il y a eu d’autres langages de programmation évolués dont le plus connu au niveau administratif était le COBOL.
Et on est arrivé à la double révolution de 1980.
Cette année là Apple a commercialisé son premier ordinateur à écran graphique et souris.
Ça c’était la vraie nouveauté technologique qui a séduit d’emblée la clientèle des graphistes et des libres professionnels comme les médecins.Système d’exploitation propriétaire.
Parallèlement IBM a décidé de créer un PC dont le système d’exploitation était Open. 
Et elle a choisi le DOS (de Bill Gates), un parmi les dizaines d’OS tous semblables sur le marché(utilisant le même processeur 8088 - Z80 Z81) - sans en prendre l’exclusivité - choix on ne peut plus funeste car c’est Bill Gates qui en a tiré tous les bénéfices, sans mérites particuliers. Un gagnant au loto en quelque sorte.

Ce premier PC, machine équipée au départ de 2 stations de floppy disks de 160k chacun n’était pas destiné au réseau. 
Mais il y a tout de suite une équipe d’informaticiens très connus à l’époque qui a vite développé un système de mis en réseau (Novell). Au même temps des milliers de programmeurs ont développé des dizaines d’outils gratuits qui ont amélioré les performances du DOS.
Un premier disque dur de 5 mégas est venu s’ajouter aux PC’s commercialisés par différentes marques, puis un de 30 mégas connu sous le nom de Winchester (mentalité américaine : Winchester n’a jamais fabriqué de disques durs - mais la technique à l’époque était que les disques durs aient une capacité double de la nominale pour contrôle d’intégralité : à chaque 0 sur une face correspondait un 1 sur l’autre et vice-versa, donc 30-30 le fameux calibre de la Winchester).

D’autres langages de bas niveau ont détrôné l’Assembler : C, C++, C sharp ).

Ce développement soudain de l’informatique a eu comme première conséquence la disparition
quasi immédiate des machines à écrire, et la perte de la profession de mécanicien-réparateur.
 
Milieu des années 80 Microsoft a commencé à copier Apple par son Windows.
Et a développer des traitements de textes et autres tableurs. 
L’unique avancée de Windows pour laquelle on doit lui être gré est celle d’avoir obligés les fabricants de périphériques à passer par les protocoles maisons.
Avant pour programmer une imprimante c’était l’enfer, les jeux d’instructions d’une même marque par exemple en principe identique ne fonctionnaient pas de la même manière sur chaque modèle.




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