Commentaire de Luc-Laurent Salvador
sur Même balancé, le porc n'est pas un bouc émissaire !


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 novembre 2017 02:43

@alinea

Un humain dégénéré peut en effet avoir perdu l’essentiel de ce qui fait la beauté et la force animale , surtout quand cela se traduit au plan physique et on pourrait donc considérer que c’est l’humain le plus épanoui, le plus équilibré qui est le plus proche de l’animal. Songeons aux danseurs qui ont une maîtrise corporelle et une conformation qui donne à voir la beauté du corps animal...
Il me semble que cela a déjà été traduit dans la littérature mais ce n’est pas l’usage le plus courant du rapprochement homme-animal.
 
Il n’empêche que même si l’humain le plus équilibré et le plus épanoui ne peut l’être que si l’est aussi au plan animal (qui en constitue en quelque sorte le socle), il « dépasse » ce plan animal par tout ce qu’il a construit de régulation comportementale selon les normes sociales (sans parler de la connaissance, de la conscience, de la capacité de projection etc.).
Cette adaptation sociale du comportement humain, si elle est perdue, même partiellement, laisse apparaître des comportements impulsifs, agressifs qui, dans leur rapport à l’autre, traduisent une pulsion d’emprise auquel l’animal n’est pas étranger, loin s’en faut, et d’autant plus lorsqu’il appartient à une espèce sociale.
 
Dire que la pulsion est une énergie pervertie est une erreur. La pulsion est partout et, heureusement, elle est généralement saine. Mais elle pose problème au plan comportemental (qu’elle « énergétise ») en cela que le niveau d’énergie qui lui est associé peut grandement impacter les décisions d’action et déborder complètement les régulations à l’oeuvre pour respecter les normes sociales.
 
C’est en cela que l’on pourra parler d’animalité. Celui qui agit en étant porté seulement par l’énergie de ses pulsions pourra avoir un comportement proprement « sauvage » qui, en tant que tel, le rapprochera de l’animal, tant il est vrai que l’animal domestiqué se rapproche lui de l’humain... smiley
 
Bref, il n’y a pas l’ombre d’un problème à mes yeux à évoquer une bestialité ou un désir animal lorsqu’on parle d’une pulsion sexuelle « débridée » qui se traduit par des comportements impulsifs et peut-être violents à l’égard du partenaire, qu’il soit consentant (et dans le même état) ou non.
 

 


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