Commentaire de velosolex
sur Carl Gustav Jung, « Ma Vie »


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velosolex velosolex 7 janvier 2018 00:20

C’est sûr que le père Freud a défriché pas mal le terrain, pas mal saligoté par la religion. On peut lui faire des reproches, tenter de tuer le père, mais le fait est là, pas moyen de se débarrasser de son portrait, encadré au dessus de la cheminée 

A coté Jung dans son petit cadre, encore avec sa toque d’universitaire, ressemble à ce gamin promis à toutes les promesses, et dont la famille s’enorgueillit des bons mots.
Ma mère accrochait sur les murs, en plus de la mythologie de nos prénoms, quelques proverbes populaires, plein de ce qu’on nommait le bon sens, gravés au pyrograveur sur une planche de sapin...
« La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie ! »
Cette planète ressemble à un foutu tripot, avec ses ligues de prohibition, ses alcooliques, ses prêcheurs, ses tricheurs de poker, et ses joueurs de flipper, toujours à la limite du tilt et de l’extase solitaire. 
Sans oublier celle qui essuie les verres au fond du café. Et qui lit pauvre cloche des romans photos, bien que le genre ne se fasse plus. Pauvre larguée n’ayant jamais lue Jung, « MA VIE » « mein kampf », ou même le roman de renard.
De temps en temps un homme rentre, et lance la terre plate en l’air, s’essayant à jouer nos vies à pile ou face, ou rien que pour le plaisir de la voir tourner. 
Et puis un étranger étrange, un valet de cœur, un roi de carreau, nous ravissant de ses gestes, de son esprit, capable d’ouvrir deux secondes le ciel, avant qu’il ne se referme. 
Pas un jour sans donner un nouveau titre à la vie. 

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