@Mélusine ou la Robe de Saphir.

Le Groupe Ellébore

http://www.ellebore.org/accueil.html

Poursuivons notre tournée des groupes musicaux qui chantent la Loire et sa tradition. C’est en Anjou que nous trouvons cette association angevine qui a fait du collectage son cheval de bataille au début de son existence.

C’est ainsi que des chansons mais aussi des danses, grâce à eux, ont été exhumées de l’oubli. Ils faisaient ainsi une action sur la Loire d’en-bas assez proche de ce que la Chavannée entreprenait sur l’Allier et la Loire d’en haut.

Puis, ils se sont intéressés tout naturellement à la marine de Loire et à ses activités annexes. Un premier album est né, des spectacles qui ont navigué de fêtes en canaux, de rivières en festivals. Un travail associant textes traditionnels et compositions du moment pour que la culture ligérienne redevienne vivante. En œuvrant ainsi, en redonnant vie au passé marinier de la Loire et de ses affluents, en parcourant le canal de Nantes à Brest et la Mayenne, ils y ont largement contribué.

Dominique Boulmer en parle mieux que nous du reste :

“Les musiques et les chansons d’Ellébore naviguent d’un port à l’autre et de fleuve en canal. Voilà leur bateau chargé de curiosités de toutes sortes, qu’il nous faut aujourd’hui déballer à l’escale. Par-dessus bord les souvenirs du pont transbordeur qui surplombait l’estuaire, les plaisirs de la pêche ! A terre, la java bien parisienne et les rêves d’éclusières sur le canal de Nantes à Brest !

Sur le pavé du quai, charrettes de laveuses et souvenirs de bateaux-lavoirs ; des pleurs pour un départ, des chagrins de filles qui veulent naviguer ; une polka de la Mayenne, et la lourde fatigue des ouvrières de la filature. Voici livré le miel de ces enchantements.”

Le groupe :

Philippe Cabaud  : clarinettes, chant.

Jeanne-Marie Côme : guitare, chant.

Denis Le Vraux  : accordéon, veuze, chant.

Annic Pezé : chant.

Installés à Angers, ils sont au cœur d’une Loire en activité, d’une rivière qui n’a jamais tout à fait renoncé à son glorieux passé. Ils ont su mieux que d’autres sans doute profiter de leur implantation géographique pour voguer sur l’esprit de la marine de Loire tout en s’ouvrant à des projets qui sortent du cadre. Ainsi, leur travail sur la grande guerre s’inscrit dans cette volonté de donner du sens et des perspectives à leur travail.

Leur spectacle actuel : Chanson pour une ville en guerre s’inscrit non seulement dans les commémorations du centenaire de la grande guerre mais aussi dans une volonté d’ouvrir la tradition marinière à des sujets plus culturels. En recherchant des chansons sur les cahiers des soldats, Ellebore a redonné vie à quatorze chansons qui avaient eu leurs heures de gloire dans les cabarets de l’époque ou à l’arrière. Elles avaient échappé à la censure et grâce à eux, elles échappent désormais à l’oubli.

Par ce spectacle émouvant, le groupe esquisse une France de l’arrière, pour laquelle le front bien que lointain est toujours présent dans les esprits. Comment pourrait-il en être autrement avec une telle hécatombe ? Pour mettre en place ce spectacle d’une durée de soixante quinze minutes, ils se sont associés les services et les précieux conseils d’une metteuse en scène : Valérie Souchard tout en bénéficiant de la collaboration des archives départementales de la Mayenne.

Une conférence chantée complète la réflexion des spectateurs. Chansons citoyennes et champ de bataille est son intitulé. Vous trouverez naturellement tous les détails sur leur site.

Nous avons voulu donner un coup de pouce à ce projet en élaboration. Nous ne manquerons pas de suivre ce spectacle quand l’occasion nous en sera donnée et nous ne pouvons que vous inciter à les contacter.

Contact : [email protected]