Commentaire de Onecinikiou
sur Les scénarios RTE 50% de nucléaire : des coupures d'électricité !


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Onecinikiou 6 février 2018 03:27

@Bertrand Cassoret


Remarquons qu’y aurait d’ailleurs un scénario à soumettre à l’exploitant du réseau qu’il n’a pas pris en compte parmi ceux qu’il a proposés aux politiques, puisque ces derniers sont pris en otage et terrorisés par la tyrannie de la bien-pensance, qui, dans le domaine de l’énergie comme dans bien d’autres, remplit son détestable office. Ce scénario qui n’est pas envisagé par RTE, puisque interdit par la loi actuelle qui limite le nucléaire à 63GW de puissance, consisterait à imaginer (et qui est beaucoup moins hypothétique et finalement délirant qu’une pénétration à 50% d’énergies intermittentes dans notre mix), d’une augmentation de nos capacités installés nucléaires qui viendrait en substitution du fioul/gaz/charbon (4 EPR, y compris Flamanville, suffisent à compenser cette production), complétée par de l’hydraulique seul. 

Cela passerait par une prolongation de toutes les centrales nucléaires actuelles jusqu’à 60 ans (si avis conforme de l’ASN), puis leur remplacement progressif par 40 EPR, fournissant avec 90% de facteur de charge (parfaitement atteignable puisque c’est la valeur courante aux USA) 505 TWh annuel. Complété par de l’hydraulique pour assurer la pointe, produisant 65 TWh, nous couvons amplement nos besoins futurs, nous permettant de conserver un solde exporteur significatif (alors qu’il ne va cessé de diminuer dans les années qui viennent, sous l’impulsion de décideurs incompétents).

Cela permettrait de fermer rapidement toutes nos centrales fortement émettrices de GES, et de baisser de manière drastique nos émissions de CO2 dans le secteur électrique (qui sont déjà basses). Cela passerait également par un arrêt immédiat des subventions aux énergies intermittentes, qui font un double emploi inutile. Une fiscalité désincitative les frapperait même spécifiquement.

Je mets au défi quiconque de démontrer que ce scénario, dans le domaine de la production électrique, ne serait pas - et de très loin - le plus efficient du point de vue de la (prétendue) priorité consistant à baisser nos émissions de GES, et aussi le plus profitable économiquement à nos finances publiques, à notre solde commercial, à notre outil industriel, et in fine à nos emplois.

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