Commentaire de JC_Lavau
sur La division du travail entre les femmes et les hommes


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JC_Lavau JC_Lavau 22 février 2018 11:03

Fort peu de mammifères ont une telle différenciation physique entre mâles et femelles ; l’espèce humaine est unique et extrême en ce sens.

 
Notamment aucune femelle mammifère n’est spécialisée au point où en est la femelle humaine. S’il y a une espèce qui habite au sommet de ses capacités, c’est bien la nôtre : pour la parturition d’un bébé à la tête et au cerveau énormes, et dont la croissance est un record de lenteur et de coût.
 
Du fait de la locomotion bipède, l’utérus humain est le seul sac qui se porte avec l’ouverture en bas. Aussi sa musculature est exceptionnelle, ce qui contribue à faire de la parturition humaine une parturition exceptionnellement difficile et risquée.
 
Pour laisser passer ce cerveau exceptionnellement gros, le bassin de la femme est exceptionnellement élargi. Aucun équivalent chez aucun autre mammifère.
 
Le rendement zootechnique chez l’humain est consternant : à la naissance le cerveau consomme à lui seul les deux tiers du métabolisme du nouveau né. Aussi le lait humain diffère notablement des autres laits : beaucoup plus de glucose, bien moins de matières grasses. Vous portez un bébé pour l’endormir, vous êtes vite surpris par la chaleur qui se dégage du crâne : une activité biologique frénétique pour faire croître tous ces neurones et surtout leurs synapses nouvelles. Même à l’âge adulte, le cerveau continue d’être un organe fort coûteux : vingt watts jour et nuit.
 
Outre les besoins de la gestation, les besoins de l’élevage très prolongé des jeunes à la maturation si lente a entraîné d’énormes modifications dans l’organisation des relations sexuelles, dont un oestrus camouflé.

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