Commentaire de Emile Mourey
sur Jésus, Christ. Pourquoi il faut revoir la chronologie des textes dans un contexte juif prophétique


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Emile Mourey Emile Mourey 9 mars 2018 11:49

@Pascal L


Bonjour,

Commençons par le dit épître de Jacques qui est, en réalité, un évangile de Jacques, avant les quatre évangiles canoniques.

Je cite : Prenez donc patience, mes frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur. Donc, nos sommes avant qu’il n’arrive dans les quatre évangiles. Si ce Jésus, Christ, est dit « seigneur de Gloire (en gloire), c’est qu’il est encore dans le ciel et qu’il n’en est pas encore descendu. S’il est qualifié de »Seigneur des armées« , c’est qu’il s’agit toujours du Yahvé des armées des Anciens quand, du haut du ciel, il intervenait pour donner la victoire au peuple élu. 

De quelles épreuves parle ce Jacques qui s’est exilé si ce n’est de la répression qui a accompagné la mort d’Hérode ? Cette grande »boucherie«  ? et à qui s’adresse-t-il sinon à ceux qui se sont enfuis de la ville, laissant les riches s’emparer de leurs biens ? Pourquoi ne parle-t-il pas du crucifié mais seulement du Juste, terme général ?

Wikipédia : Cette œuvre a connu une large diffusion, comme en attestent près de 140 manuscrits en grec qui existent encore de nos jours ; et son antiquité1, comme le nombre de citations qui en est fait dans les premiers siècles du christianisme, laisse penser que sa valeur théologique était — au moins à l’époque de sa rédaction — aussi considérable que celle des évangiles devenus canoniques...

C’est la première mention de Jésus virgule Christ : épître de Jacques : nous savons que ces lettres sont lues publiquement avec les autres, dans un très grand nombre d’églises. » (Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, II, 23, 24).

Et cette grande diffusion du Protévangile de Jacques, qui nous est parvenu en nombre, texte codé, jusqu’à Notre-Dame du Port, cela ne tient pas la route s’il n’était pas introduit par cet épître/évangile. D’ailleurs, il est bien parlé d’un Livre de Jacques au départ, et ce livre ne pouvait être qu’à deux volets pour avoir un sens. De même, le livre de Luc nous est parvenu avec son évangile et les Actes des apôtres, deux volets. De même, l’évangile de Mathieu ne se comprend que s’il est accompagné de l’épître aux Hébreux qui l’explique.


Et puis, si l’on commence à mettre en doute un texte »signé" sur tous les exemplaires connus, ce qui est très rare, on n’est plus dans le domaine sérieux de la recherche historique.



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