Commentaire de Christian Labrune
sur Iran / Ispahan : Le spectacle et les coulisses


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Christian Labrune Christian Labrune 8 avril 2018 12:24

à l’auteur
Merci pour cet article, bien utile sur AgoraVox où le lecteur moyen, très mal informé, voire pas du tout, ce ce qui se passe au Moyen-Orient et particulièrement dans le régime des mollahs, s’efforce de se persuader des fariboles que lui raconte notre gouvernement d’imbéciles, lequel a choisi , comme disaient les collabos des années 40, la plus « franche collaboration » avec le totalitarisme islamique.

J’aurai passé une partie de la journée d’hier à démonter minutieusement un article d’enfumage, sur ce site, destiné à faire croire que l’Iran n’est pas du tout ce que disent quelques observateurs lucides et ce que nous rappelle opporftunément chacun de vos articles : l’Iran serait un pays au fond tout à fait pacifique. Certains prétendent que son objectif est de détruire Israël ? Fake-news ! Personne en Iran n’a jamais dit ça. Il aura fallu que je renvoie à une récente déclaration de Lavrov réagissant avec sévérité à un propos de Soleimani qui ne faisait que répéter Khomeiny, Ahmadinejad et même Khamenei qui le disait encore pendant qu’à Vienne on suppliait Zarif de bien vouloir, au moins jusqu’à l’accord sur le nucléaire, mettre en sourdine ces sortes de propos.

On est en France actuellement dans le même climat idéologique qu’entre la conférence de Münich et l’invasion de la Pologne : les accords de Vienne ont « sauvé la paix », avec cette différence que la collaboration en juillet 40 avait commencé après le début des hostilités. Aujourd’hui, elle les précède et les favorise.

le Louvre, où je passe des heures chaque semaine, n’est plus le Louvre : c’est une entreprise commerciale dont le seul objectif est de gérer des flux de touristes. Un tiers des salles, en semaine, est constamment fermé. Des tableaux disparaissent ; dans les salles des antiquités, telle statue qu’on voulait revoir n’est plus là, il n’y a plus que le socle. Systématiquement, j’interroge les gardiens, mais bien souvent ils ne savent pas ce qu’elles sont devenues. Elles sont ailleurs. Le public de plus en plus inculte des musées, qui déserte et ignore les collections permanentes, adore les expositions temporaires et moutonnières où il est toujours impossible de se trouver seul devant une oeuvre. Il adorera celle que vous évoquez et croira volontiers que ce régime sanguinaire et pourri est dans la continuité de la grande civilisation des Perses !

Tout cela me dégoûte tellement que je n’écrirai plus rien de la journée. Les défenseurs du régime des Ayatollahs ne vont pas tarder à débarquer sous votre article. Tout ce qu’ils mériteraient, c’est qu’on leur organisât un charter et six mois d’existence au plus près possible des Gardiens de la Révolution.
 


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