Commentaire de Attila
sur N'oserait-on plus se syndiquer en France ?


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Attila Attila 10 avril 2018 12:05

Bonjour Baësa,

Outre la peur, une autre cause de la désyndicalisation est certainement la perte de crédibilité des syndicats. Quel mouvement de revendication a abouti à un compromis acceptable ces dernières années ?
Prenons pour exemple le mouvement contre la loi El Khomri : malgré une forte mobilisation, il a totalement échoué. La stratégie était-elle la bonne ? Mailly a avoué après le constat d’échec qu’on ne pouvait pas demander aux salariés de venir manifester chaque semaine. Et je rajoute : surtout en plein milieu de semaine.

Le seul mouvement ayant totalement réussi est le mouvement contre l’écotaxe. Il a été piloté par une organisation indépendante gérée par des gens de terrain. Il pourrait servir d’exemple à des organisations déterminées.

J’en conclus que les organisations existantes ne sont pas capables de prendre la mesure de l’évolution de la classe politique au pouvoir. On ne peut plus gérer un mouvement de protestation comme du temps de Chirac ou Mitterrand. Depuis Sarkozy, Hollande et Macron, on n’a plus affaire à des hommes politiques mais à des mercenaires payés et récompensés après avoir fait le sale boulot. Les dirigeants syndicaux sont dans le même cas de figure : Nicole Nottat et Jacques Chérèque de la CFDT ont bénéficié de nomination à des postes après de bons et loyaux services contre les salariés. On a vu aussi Thierry Lepaon nommé président d’un comité pour la langue françouaise après ses exploits au sein de la CGT.

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