Commentaire de Renaud Bouchard
sur Syrie : la destitution de M. Macron ou la nécessaire sanction d'un bellicisme hasardeux et d'une expédition punitive illégale


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 avril 2018 18:18

@Thierry SALADIN
Bonjour et merci pour votre visite comme pour votre précédent commentaire en tant que modérateur.
Je réponds à vos deux questions :

Dans cette affaire,demandez-vous, le Parlement sera-t-il à la hauteur de sa mission ?

J’en doute dans la mesure où chacun n’a qu’une seule idée en tête : conserver sa position, le reste étant accessoire.

Députés et sénateurs se sont réunis ce lundi 16 avril, moins de trois jours après l’intervention militaire menée par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis contre l’arsenal chimique syrien.

« Cette intervention n’est pas le prélude d’une guerre », a cru devoir déclarer le Premier ministre, Edouard Philippe.

« La complexité ne condamne ni à l’impuissance ni à l’inaction. Agir, prendre nos responsabilités, porter haut la voix de la France, utiliser quand il le faut nos forces armées pour dire ce que nous sommes, sans prétendre régler à nous seuls les problèmes du monde, mais ne jamais détourner les yeux quand nous pouvons y faire quelque chose : tel est le sens de l’action du gouvernement », a-t-il ajouté.

Un « débat » sans vote est inutile. Le Parlement est incapable de barrer la route à l’aventurisme politique et tout son comportement risque fort de montrer qu’il s’accommode parfaitement de la situation et de la distribution des rôles. Ces gens n’ont que faire de la situation et de l’avenir de la France, laquelle est désormais mûre pour de véritables opérations de représailles dont elle pourrait être victime de la part de gens qui n’ont pas hésité à assassiner l’ambassadeur de France au Liban Louis Delamare le 4 septembre 1981 ou à s’attaquer au contingent français de la FINUL le 23 octobre 1983 (58 parachutistes tués d’un seul coup).

Quant au peuple, comment verriez-vous son rôle ?

Soit il décide à son tour de « remercier » le Président, en invitant le Parlement à jouer son rôle constitutionnel (voie légale) ou en descendant dans la rue (quel que soit le sujet de mécontentement), soit il continue à vivre dans la passivité jusqu’à ce qu’il comprenne que le temps pourrait bien se mettre à l’orage à l’occasion d’un attentat particulièrement soigné ou lorsque se produiront les premières pertes militaires (avion abattu) ou les véritables réactions de la Russie qui aura décidé de siffler la fin du match.

Bien à vous, Renaud Bouchard


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