Commentaire de eric
sur Le grand méchant capitalisme
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Il faut absolument renoncer à ce terme qui ne signifie rien aujourd’hui : capitalisme. A la rigueur un idéal, un projet de société. Le retour aux acquis de la grande révolution et à la promesse des droits de l’homme. Le caractère sacré de la propriété privée. C’est à dire l’humain d’abord, contre toutes les abstractions sans chaire, sans âme et sans cœur telle que, majorité, collectif, social, qui sont toujours le cache sexe de ceux qui s’estiment digne de plus que les autres en faisant moins.
Le Larousse lui même bute sur le caractère flou,polysémique et idéologique de ce mot. Pas moins de 4 définitions, et rien qu’à la première, on voit que c’est un grand n’importe quoi pour faire plaisir à tous le monde. Rien que pour la France on voit que facile 50% d pays échappe à cette définition... . http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/capitalisme/12906
Braudel, plus réaliste, écrivait que le capitalisme était « quelque part entre le capital et le capitaliste... ».
Un mot qui reste le même pour qualifier l’économie du 19 ème et celle du 21 ème siècle est forcément inadapté.
Rappelons que dans l’acception actuelle majoritaire , popularisée par l’école publique au sens large, cela veut dire un pays dirigé par des riches un peu stupides, qui ont comme obsession d’accumuler des profits pour les réinvestir et en obtenir plus encore, au détriment des autres travailleurs et de leur propre vie personnelle.
Il n’est sans doute pas inutile de rappeler qu’en France, 2O% du PIB est non marchand ( et encore, on le comptabilise à son coût, comme si ils n’engendraient jamais rien.), 10% du PIB est artisanal. L’économie « sociale et solidaire », cela serait 10% de l’emploi ( mais combien du PIB ?). Les entreprises publiques, je n’ai pas trouvé rapidement ce qui en soi est un indice, mais leur dette , pour s’en tenir aux principales, serait de l’ordre de 6 points de PIB... Avec 700 000 salariés, on a une idée quand même. Mais cela ne compte sans doute pas les boites locales, municipales, régionales impliquées dans les services marchands ( l’eau par exemple). La dépense publique 57 % du PIB, les prélèvements pas loin de la moitié.
Quand au fameux « profit accaparé par les riches », il représente, après impôts transfert et taxes, une part tellement faible du PIB dans notre pays, qu’il est indécent de présenter notre système comme capitaliste. Qu’est ce qu’une classe dominante qui s’adjugerait une part tellement faible au final de la richesse produite ?
Et je ne vous parle même pas des fonds de pension, des actionnaires populaires, des assurances vie etc...