Commentaire de sls0
sur Mise en garde aux collectionneurs de munitions & prospecteurs


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sls0 sls0 25 juin 2018 17:12

Les têtes d’obus c’est très précis coté mécanique, presque de l’horlogerie.

Croyant au début de la guerre que le stock aurait suffit on a envoyé les ouvriers sachant usiner sur le front.
Quand il a fallu refaire du stock, les mécaniciens ou mécaniciennes n’avaient plus le coup de patte.
10 à 20% d’obus non explosés voir 40 à 50% pour certaines préparations d’attaques.
Vu le nombre d’obus envoyés, il en reste pas mal.
Chez moi les munitions et des morceaux d’os humain il y en avait plus que des cailloux dans les champs et jardins.
Peu d’accidents, je n’ai le souvenir que d’un dans des années 80 longtemps après la ruée pour la récupération.
Petit si je voulais de l’argent de poche, 1 à 2 heures à récupérer les billes de plomb des scrapnels et l’affaire était dans le sac.
J’ai encore le souvenir d’un champ qui à brulé, il ne restait que des fânes de pommes de terre mais il y avait aussi une multitude de crayons d’explosifs que l’on trouvait dans le sol, ce sont eux qui ont pris feu.
Au début des années 70, ça a pris moins d’importance cette récupération, la connaissance du matériel et du danger ont disparus. Les accidents sont apparu.
Les obus commençaient à être trop oxydés, seul le déminage avait les connaissances et moyens.
Il y a longtemps que les repères des obus à gaz avaient disparu.
A l’époque comme je me balladais pas mal et que j’avais un minimum de connaissances, je rassemblais les obus trouvés et je prévenais les démineurs avec qui j’avais de bonnes relations.
Ils m’ont invité plusieurs fois, coté équipement c’était autre chose surtout pour les obus à gaz qui ne m’inspiraient aucune confiance.
Petiot j’ai vu ouvrir des obus, ils étaient relativement en bon état et si il y avait une résistance on insistait pas.
Dans les mêmes conditions d’état des obus et prudence, je referai la même chose.
Déjà dans les années 70-80, les conditions avaient changé, les bouger je le referai encore surtout avec des démineurs dans ses relations.
Vu l’état actuel des munitions, je repère l’endroit et je préviens le déminage.
Dans les années 80 on a fait une voie express à 2km en moyenne de la ligne de front, c’est par tonnes au km qu’ils trouvaient des explosifs, j’ai connu un imbécile qui en avait récupéré 2-300kg, c’était surtout des crayons internes d’obus qui nous servaient quand j’était mioche pour faire des fusées, pas d’explosion mais un superbe incendie qui aurait touché les voisins qui n’appréciaient que moyennement. Les flics et le déminage sont passé récupérer le stock.
Faisant partie d’une ONG j’ai eu longtemps tout les types de mines avec leur plan et caractéristiques. Non pas pour jouer au démineur mais pour avoir les connaissances nécessaire pour faire de la prévention.
Si on ne connait pas on ne touche pas.
Si on connait on ne touche pas non plus.
Dans le deuxième cas c’est parce que l’on connait le danger. Dans le premier cas une méconnaissance peut parfois faire croire, peut parfois faire oublier le danger.
Les collectionneurs, certains sont drogués par leur hobby, ils ne pensent pas à mal, ils n’ont pas envie de faire une guerre ou exploser quelque chose mais parfois ils sont hors limite du raisonnable. Des collectionneurs quoi, les collectionneurs de papillons sont moins dangereux en cas d’incendie.
Il y a aussi des personnes qui ne savent pas comment évacuer sans subir les foudres de la justice, là un décès peut servir, on fait pas chier les morts.
On serait étonné de savoir ce qui traine dans les greniers ou caves le long d’une ligne de front fixée.
Jusque dans les anciennes chiottes on en trouve. En 40 pas mal de personnes ayant connu les réquisitions de cuivre de 14-18 ont sauvé les meubles ou plutôt le cuivre, bronze et laiton en balançant dans les chiottes.


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