Commentaire de Christian Labrune
sur Non, Israël n'est pas une démocratie


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Christian Labrune Christian Labrune 9 juillet 2018 13:03
 Je me doutais un peu que c’était ironique,
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@Jonas

Pour être efficace, l’ironie doit être parfaitement calculée, et je reconnais volontiers que sur cette page, je n’étais pas au mieux de ma forme, surtout parlant de la Turquie. Vous conviendrez cependant qu’à moins d’être complètement cinglé, il n’est pas plus envisageable de considérer la Turquie comme une démocratie qu’Israël comme autre chose qu’une démocratie. C’est bien vous qui évoquiez l’application du système proportionnel dans les élections israéliennes. Notre Ve république, à cet égard, est beaucoup moins « démocratique », même si on y gagne une stabilité qui faisait défaut à la IVe république et qui fait défaut aussi au système israélien où les gouvernements et les assemblées, trop souvent, n’atteignent jamais le terme d’une mandature.

Et l’Autorité palestinienne, est-ce un modèle de démocratie ? Le vieux de Ramallah, depuis combien de temps jouit-il du pouvoir ? Extrait de l’article de Wikipedia consacré à Mahmoud Abbas :

"En 2009, l’OLP dont il est le chef, prolonge son mandat « jusqu’aux prochaines élections », pour éviter une crise politique10, sans fixer de date. Selon Omar Barghouti cette décision témoigne « du déficit démocratique du pouvoir palestinien et ne fait que renforcer le fait que Mahmoud Abbas n’a pas de mandat pour diriger les Palestiniens ». Il estime que cette décision est « illégitime », ajoutant : « Le conseil de l’OLP n’est pas une institution démocratique. Personne ne les a élus. C’est une simple chambre d’enregistrement qui prend une décision pour laquelle elle n’a pas de mandat »10. Les nouvelles élections auront finalement lieu au sein du Conseil national palestinien (CNP) le 4 mai 2018".

La semaine passée, on apprenait que la Knesset venait de voter une loi prescrivant de soustraire, des sommes dues par Israël à l’Autorité, celles qui correspondent au paiement de pensions aux familles des tueurs de femmes et d’enfants. A peu près au même moment, le gouvernement fédéral de Canberra annonçait qu’il cessait d’envoyer des aides aux Palestiniens, ignorant tout de l’usage qui en serait fait, et refusant de se risquer à financer des familles d’assassins. Les aides iront à l’ONU qui devra se charger de contrôler leur usage. Tout ça va dans le bon sens. L’Europe finira peut-être par comprendre, mais quand ?

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