Commentaire de Étirév
sur Sigmund Freud : le bonheur est dans le pré


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Étirév 10 juillet 2018 14:30

L’auteur écrit : « Terreur de Freud de devoir « révéler au monde » le rôle de la « sexualité » dans les maladies nerveuses et dans tout le reste ? »

L’Evolution psychique se greffe sur l’évolution physiologique ; elle en est la suite et la conséquence.

Or, l’Evolution physiologique est différente dans un sexe et dans l’autre. Faire l’histoire de la psychologie humaine, c’est donc faire, à un point de vue spécial, l’histoire des sexes.

Rappelons, en quelques lignes, les grandes lois de l’Evolution sexuelle.

C’est dans l’action du système nerveux que résident les différences qui séparent physiologiquement l’homme de la Femme.

On sait que le système nerveux encéphalo-rachidien est constitué par des nerfs sensitifs et des nerfs moteurs. Leur dénomination même indique les fonctions auxquelles ils président. On peut les considérer comme représentant les deux principes qui luttent dans les êtres vivants, le premier pour produire la vie puisqu’il est le facteur de la synthèse organique ; le second pour produire la mort car il est le facteur de la destruction organique.

Ces deux principes existent dans des rapports de proportion différents dans les espèces zoologiques. La sensibilité (principe de synthèse) est d’autant plus développée que l’être organisé est plus élevé dans la série animale. La motricité (principe de destruction) existe dans une proportion inverse ; plus intense chez les êtres inférieurs, elle diminue chez les êtres supérieurs. Elle est moins développée chez l’homme que chez les autres mammifères, moins que chez les oiseaux, les reptiles et les articulés.

Mais si nous considérons ces deux ordres de facultés dans les individus d’un même genre, nous constatons que ce sont leurs différences d’intensité qui déterminent le sexe, ou, si l’on veut, qui sont déterminées par le sexe, qui est, tout à la fois, cause et effet.

Si au point de départ de la vie, il y a une neutralité sexuelle relative, cette neutralité disparaît peu à peu ; les individus sexués, partis d’un même point, s’en sont allés dans des directions différentes et, dans tout le cours de leur existence phylogénique, ils ont continué leur évolution dans des voies qui les ont éloignés de plus en plus du point de départ commun. Cette divergence est le résultat du développement inverse des facultés nerveuses. Chez les individus du sexe mâle, la motricité s’est développée avec plus d’intensité que la sensibilité. Chez les individus du sexe femelle, la sensibilité s’est développée avec plus d’intensité que la motricité.

Mais c’est surtout à l’âge de la puberté, c’est-à-dire à l’époque où commencent les fonctions sexuelles, que les grandes différences physiologiques se dessinent entre les individus diversement sexués.

Cette progression vient de ce que ces fonctions sont une désassimilation, laquelle épuise, ou plutôt diminue l’élément évacué, qui, dès lors, manifeste ses effets avec moins d’intensité dans l’individu.

C’est par l’intermédiaire du système nerveux « grand sympathique » que cette action s’exerce.

Pour expliquer la cause et les conséquences des différences sexuelles, il faut donc faire l’histoire de ce système nerveux.

Le péché originel (le premier acte sexuel) a diminué la valeur morale de l’homme, il a donc été une cause de déchéance pour l’humanité tout entière.

Les conséquences premières de la chute, accumulées par la répétition de cette action dans chaque individu, à travers les générations, ont pris des proportions effroyables et mené les races à la dégénérescence finale.

Le mystère de la chute a une importance capitale, c’est le nœud de notre condition qui prend ses replis et ses retours dans cet abîme.

L’homme est tombé dans la conception misérable du fini, alors qu’il était né pour l’infini.

C’est le problème fondamental, le problème humain et divin. C’est le dogme intérieur de l’humanité. Une crise terrible fermente en ce moment, parce que le dogme de la chute masque les plus grands problèmes philosophiques.

Psychologie et loi des sexes


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