Sur quels droits et en vertu de quelle légitimité l’Etat juif devait-il être créé ici ?

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@Allexandre

1- Au centre de la culture européenne, qu’on le veuille ou non, il y a la Bible. Et de quoi parle la bible ? Du peuple juif, et de cette région du Moyen-Orient que les Romains appelleront Palestine. Le nom de Jérusalem apparaît plus de 600 fois dans la Bible, ce qui signifie que bien avant l’époque de sa rédaction (à partir de -800) les Juifs n’habitaient probablement pas sur les bords de la Baltique, et s’ils ont dû, en grand nombre, quitter la région après l’incendie du temple d’Hérode par les légions de Titus en l’an 70 de notre ère, ce n’était pas de leur plein gré. Et le monde musulman qui ne connaît pas de frontière, seulement l’oumma, où était-il, à l’époque des royaumes de Juda et d’Israël ? Il n’existait pas ; il n’existait pas même de mots pour caractériser ce qu’il serait dans beaucoup plus d’un millénaire.

2-La LEGITIME DEFENSE. C’est en vertu du droit du plus fort, qui n’a du droit que le nom, que les cinq pays arabes coalisés de la guerre de 48 ont entrepris, au mépris du droit international prononcé par l’ONU en novembre 47, de foutre à la mer les Juifs ou de les massacrer pour être à même de créer un état arabe judenrein de la Méditerranée au Jourdain. Cette entreprise génocidaire aura échoué de la manière que l’on sait. Du point de vue du droit, s’il est tout à fait illégitime d’user de la force pure pour faire prévaloir ses intérêts, il est en revanche légitime, pour qui fait l’objet d’une agression violente, de se défendre en usant à son tour de la force. C’est le principe même de la légitime défense. Les Israéliens agressés en 48 ont été conduits, par la force des choses, à construire Tsahal, qui est devenu depuis une formidable armée de défense comme l’indique son nom même. Et ils n’ont jamais outrepassé le droit de se défendre que leur donnait le fait d’avoir été l’objet, après la shoah, d’une seconde tentative d’élimination radicale. Ils n’ont pas massacré, par représailles, les Arabes restés en Israël. A contrario, ils en ont fait des citoyens comme les autres. Vous conviendrez cependant que si quelqu’un, au coin d’une rue, commence à essayer de vous planter un couteau dans le lard et si, étant plus costaud vous le laissez mort sur le carreau, la justice ne vous poursuivra pas dès lors que le principe de la légitime défense aura pu être mis en évidence.