Commentaire de Étirév
sur Qui s'intéresse à la Kabylie pour préparer une guerre civile ?


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Étirév 24 août 2018 14:54

Quelques mots sur les Kabyle et l’histoire, en général, des Touareg.

Les Touareg sont le résidu d’une race qui a conservé les lois de l’époque matriarcale. On les trouve dans les profondeurs du Sahara où ils forment une aristocratie qui a conservé ses caractères natifs et ses antiques institutions sociales. Ils sont de véritables archives vivantes, du plus grand intérêt pour nous, puisqu’ils sont une confirmation de l’histoire vraie que nous nous efforçons de restituer, un lambeau conservé de cette antiquité disparue, une preuve vivante et agissante de ce que fut le « Régime primitif ».

Les Touareg forment une aristocratie du grand désert, qui a continué à vivre comme vivaient les primitifs il y a des milliers d’années et qui n’a pas laissé entamer ses antiques institutions par l’Islamisme qui l’a dominée sans la convertir.

Il y a là une mine inépuisable pour la science de l’histoire.

La race Touareg s’appelle elle-même imohar, imohagh, imochar, imageren, imaziren, suivant les tribus, ce qui veut dire en langue sémitique : les hommes de race pure.

Le régime des castes est la loi sociale des Touareg, et la Dualité sociale le trait dominant de leurs institutions.

Dans ce régime Touareg, la femme a gardé les privilèges de son sexe, elle exerce ses droits.

La langue des Touareg est une langue berbère. Elle s’écrit en caractères tifinars.

Quand l’Egypte fut envahie par la domination masculine, les Touareg se réfugièrent dans les montagnes, et c’est là qu’ils ont continué à vivre et qu’on les a retrouvés, pendant que les Éthiopiens de race chamitique occupaient la partie centrale de l’Afrique. C’est cette race chamitique qui engendra les Hottentots, les Cafres, les nègres.

Au Nord, les peuples berbères sont les plus anciens dont l’histoire ait gardé le nom.

Vers l’an 1200 avant notre ère, ils occupaient le pays compris entre la Méditerranée, l’Egypte, l’Ethiopie et l’Océan Atlantique, c’est-à-dire la Numidie (Algérie actuelle moins le désert) :

La Mauritanie (le Maroc) ;

La Gétulie (Sahara ou désert septentrional).

L’Atlas qui traverse le pays était appelé les colonnes du ciel. (Plus tard, on dira colonnes d’Hercule). « L’histoire des Berbères remonte dans la nuit des temps, dit le colonel Bidault (dans Monde actuel et Monde ancien, p. 350). Les auteurs grecs et latins ont connu les Berbères dans la contrée des Somalis et sur les bords de la mer Rouge.

« Les écrivains arabes relèvent l’existence de ce peuple, bien avant l’invasion de l’Islamisme sur les bords du Nil, sur la lisière nord du grand désert et le long de la côte méditerranéenne, depuis le Fezzan jusqu’à l’Atlantique.

« Aujourd’hui nous les retrouvons formant trois groupes bien distincts :

« En Algérie, les Kabyles ;

« Au Maroc, les Chillouh ;

« Au désert, les Touareg, dont la langue a chez tous le même fond, avec des variantes suivant les régions où elle est parlée, ce qui fait que les Kabyles ne comprennent pas les Marocains et que les Touareg ont un dialecte spécial connu sous le nom de Tamalek.

« Les Touareg ont choisi comme refuge les monts Tassili, Hoggâr, Aïr et Adrar qui renferment chacun une de leurs quatre fédérations.

« Ces quatre massifs sont entourés de plaines, qui ne semblent appartenir à personne. On a voulu y voir la ligne de séparation entre les Touareg du Nord et ceux du Sud, séparés par la ligne Timissao, Assion, lnguezzan, et, d’autre part, entre ceux de l’Est et ceux de l’Ouest, séparés par l’Ygharghar et l’ouadi Taffasseret  ».

« Les Berbères, dit Vivien de Saint-Martin, appartiennent à une race intelligente. Ils ont tenu leur place et joué leur rôle sur le théâtre des événements du monde.

« La Genèse, dans son Xème chapitre de l’Ethnographie, en fait une branche des Hamites, sœur des Mizraïm.

« Enfin, la portion de la race à laquelle l’appellation de Berbère est restée plus particulièrement attachée, les Berbères de l’Atlas, qui se nomment eux-mêmes Amazih, a glorieusement figuré dans les événements de l’histoire romaine, de même qu’aux premiers temps de l’Islamisme. Plusieurs chefs berbères, en Afrique et en Espagne, fondèrent des dynasties renommées qui ont eu leur histoire dans Ibn Khaldoun ».

Les hommes qui ont écrit l’histoire après la conquête masculine ont volontairement laissé dans l’ombre tout ce qui pouvait faire retrouver le régime antérieur. Ils n’ont pas voulu mentionner les régions où s’étaient réfugiés les Touareg, et longtemps on crut qu’il n’y avait là qu’un désert de sable, le fond d’une ancienne mer, mais tout cela a été mis à néant depuis les explorations modernes.

Les Touareg


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