Commentaire de Christian Labrune
sur Qui s'intéresse à la Kabylie pour préparer une guerre civile ?


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Christian Labrune Christian Labrune 25 août 2018 23:39

@houakel


C’est par mansuétude que j’ai parlé d’antisémitisme et non d’antisionisme, bien que vous commenciez votre article en insultant un sionisme qui pose, pour les Juifs, le droit d’exister quelque part dans le monde.

Tous les antisémites n’ont pas voulu l’extermination des Juifs et n’ont pas adhéré au projet génocidaire des nazis. Beaucoup, même, après la guerre, auront pris conscience amèrement, mais trop tard, de leur sottise dans les années 30.

L’antisionisme vient après la shoah. Il voudrait qu’Israël n’existât point. Il ne voudrait pas non plus que les Juifs existassent ailleurs. Les antisionistes qui manifestaient du côté de Sarcelles durant l’été 2014 et défilaient sous les drapeaux du Hamas, tentant d’incendier des synagogues et rêvant d’une nouvelle nuit de cristal, gueulaient "Mort aux Juifs !", et en France. Les antisionistes sont des antisémites, mais ils ajoutent à un ancien antisémitisme d’origine chrétienne qui avait pourtant déjà produit des pogroms au Moyen-âge - ce qui était facile à connaître -, une intention délibérément génocidaire dont il faut chercher l’origine, pour ce qui concerne le monde arabe, du côté du grand-oncle d’Arafat, Mohammed Amin al-Husseini, mufti de Jérusalem après 1922, qui passa la guerre en Allemagne, très proche de Heinrich Himmler, l’artisan de la solution finale. Ce mufti, rappelons-le, qui fut l’un des inspirateurs de la guerre de 48, avait été aussi l’un des créateurs de la 13 division de la Waffen SS dans les Balkans. La palestinomanie et l’antisionisme n’ont pas d’autre source.

Pour le reste, je ne vois pas en quoi j’apporterais de l’eau à votre moulin : je n’ai jamais eu la moindre sympathie pour les ambitions coloniales de l’Europe, et le grand mouvement de décolonisation des années 60 m’a toujours paru une bonne chose. Quelques peuples auront su tirer parti de la pression du colonialisme européen. Les Japonais de l’ère Meiji, en cinquante ans, auront su faire d’un pays aux structures encore médiévales une puissance industrielle et militaire capable d’envoyer par le fond la flotte russe en 1906. Les Chinois qui en ont bavé plus encore avec les guerres de l’opium et les traités inégaux paraissent aujourd’hui s’en sortir très bien et n’auraient pas l’idée de nous bassiner avec des ressentiments : ils ont d’autres chats à fouetter. En revanche, les pays plus ou moins colonisés du Maghreb ayant conquis leur indépendance paraissent plutôt régresser et c’est bien navrant. La première cause de ce désastre est évidemment le développement de l’islam radical : quand on marche en regardant derrière soi vers le VIIe siècle - drôle d’avenir !-, on a évidemment toutes les chances de pas pouvoir aller de l’avant, et même de se casser la gueule.

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