Commentaire de Fergus
sur Du consentement des enfants face au viol
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Bonsoir, Ariane
Tu as parfaitement posé le problème et bien montré qu’en certaines circonstances - et notamment dans le cas de filles préadolescentes - le viol peut prendre des apparences de consentement qui ne sont que le résultat concomitant d’une manipulation de la part de l’adulte et d’une interprétation romanesque erronée de la part de l’enfant.
Cela dit, plus que de « timidité », je parlerais - pour la majorité des cas - d’état de « sidération » face à un acte de facto subi dont l’enfant ne comprend pas la portée, si ce n’est qu’il sait inconsciemment que ce n’est sans doute « pas normal ». Ce que tu as exprimé dans le terme « tétanisé ».
Cela dit, il ne faut pas s’y tromper : la « sidération » existe également chez les victimes d’agressions sexuelles, et a fortiori de viol, commis sur des adultes. J’y ai été confronté en 2004 lors d’un procès d’assises particulièrement éprouvant (cf. Violée, humiliée... Détruite !)