Commentaire de Jean Dugenêt
sur Jean-Luc Mélenchon : les discours et les actes


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Jean Dugenêt Jean Dugenêt 30 août 2018 15:45

@capobianco

Je ne suis pas certain que vous puissiez comprendre mais à tout hasard je vous envoie cette déclaration du groupe FLEVITA à laquelle je souscris (d’autant plus que j’en suis l’auteur).

POUR UN GOUVERNEMENT DES TRAVAILLEURS
NON AU FRONT POPULAIRE

Le groupe FLEVITA se prononce pour une solution politique à la crise actuelle.
Face aux attaques que mène le gouvernement Macron contre les plus démunis et les classes moyennes et cela pour le plus grand profit des grandes fortunes, il faut un gouvernement des travailleurs.
L’analyse des résultats des dernières élections présidentielles montre qu’un candidat unique du PCF, du PS et de la FI pourrait l’emporter. Nous sommes pour un gouvernement de ces trois organisations sans aucun ministre d’un autre parti qui serait lié aux capitalistes comme ce fut le cas sous Mitterrand avec les radicaux de gauche. Nous sommes pour un tel gouvernement quel que soit le président de la république qui sera élu. Dans les circonstances présentes le mieux placé serait assurément Jean-Luc Mélenchon.
Nous ne tairons cependant aucune des critiques que nous avons formulées sur les trois partis en question pas plus que sur la personne de Jean-Luc Mélenchon. Nous ne mettons aucune condition à ce que l’unité se réalise pour qu’un tel gouvernement se mette en place. Cependant, nous œuvrerons en toutes circonstances pour qu’un tel gouvernement soit authentiquement un gouvernement des travailleurs. Il devra pour cela satisfaire les revendications maintes fois formulées (Programme du CNR, programme commun de l’Union de la gauche de1981, les 110 propositions du PS de 1981…). Nous savons qu’il sera impossible de satisfaire ces revendications sans que le France sorte de l’UE. Nous n’exigeons cependant pas que l’UPR ou d’autres formations qui se sont prononcées pour le Frexit intègre ce gouvernement. Nous ne voulons pas mettre de conditions restrictives à ce que l’unité ouvrière se réalise mais nous exigerons que le gouvernement fasse le Frexit car, répétons-le, rien ne pourra être obtenu sans cela.
Nous sommes fort maintenant de l’expérience de 1981 et des déceptions qui ont suivi. Nous savons que la mobilisation populaire devra être maintenue après la mise en place du gouvernement. Nous n’admettrons jamais que ce gouvernement se retourne contre les travailleurs comme ce fut le cas en 1981 contre les sidérurgistes. Nous n’admettrons jamais que les revendications pour une école laïque soient abandonnées. Nous avons vu comment, sur ces questions, la combativité ouvrière a été brisée par les gouvernements de Mitterrand dans les années qui ont suivi son élection. Ces gouvernements n’étaient à l’évidence pas des gouvernements au service des travailleurs mais des gouvernements de front populaire c’est-à-dire des gouvernements liés aux capitalistes. Nous n’admettrons plus de déclarations ambigües du style « je serai le président de tous les français ». Nous avons compris après coup que cela signifiait que Mitterrand allait être aussi et surtout le président des capitalistes. Nous ne voulons pas de conciliation de la part du gouvernement avec l’ennemi de classe car nous savons que « la politique conciliatrice des »Fronts populaires« voue la classe ouvrière à l’impuissance et fraie la voie au fascisme ». Nous reprenons entièrement à notre compte cette citation extraite du « programme de transition » écrit par Léon Trotsky. Nous avons vu à quelles défaites les gouvernements sous Mitterrand nous ont amenés et nous avons vu aussi que, s’il n’a pas débouché sur un régime fasciste, il a par contre bel et bien permis au groupuscule qu’était le FN en 1981 de devenir le puissant parti que nous connaissons maintenant.
Un gouvernement des travailleurs doit donner le pouvoir au peuple. En d’autres termes, il doit permettre la démocratie. Cela suppose bien sûr qu’il s’affranchisse des directives venant de Bruxelles. Des mesures telles que le référendum d’initiative populaire lui permettront de retrouver sa souveraineté. Nous sommes favorables à la convocation d’une assemblée constituante mais nous ne faisons pas de cela non plus une condition restrictive pour que l’unité des trois grandes organisations ouvrières se réalise afin que se mette en place un gouvernement des travailleurs.


 

Voir ce commentaire dans son contexte