Commentaire de Duke77
sur Nouveaux nés sans membres : Qui veut liquider le REMERA, le lanceur d'alerte ?


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Duke77 Duke77 10 octobre 2018 08:39

@foufouille

Sauf que c’est toi qui est ignare en science. Tu répètes bêtement ce que nos media et leurs animateurs debiles qu’on ne peut appeler journalistes ont laissé dire sur leur plateau. Si un type comme moi avait été opposé aux détracteurs de l’étude du Pr Seralini sur les plateaux télé, on les aurait vite torché les types comme toi. Puisque c’est à cette expérience sur les OGM faite par M Seralini que tu fais allusion, je vais ré-expliquer les mensonges de ses contradicteurs :

Contre-argument numero 1 : les groupes de cobayes étaient trop petits (10), ce qui invalide la conclusion de l’expérience. FAUX : en statistique, seul un résultat nul peut être invalidé par un nombre insuffisant de constituant d’un groupe. Ainsi, si sur 10 cobayes aucun ne montre de résultat positif, on pourra dire que l’échantillon est trop petit et que si il y avait eu 100 cobayes, peut-être que 3 ou 4 auraient été positifs. Le manque de précision dans ce cas peut cacher une tendance, ici moins de 10 rats sur 100 (donc moins de 10%) peuvent ne pas être détectés et amener à la conclusion erronée qu’aucun rats ne réagit. MAIS ce n’est pas le cas pour un résultat non nul. Dans le cas de l’étude séralini, 2 à 3 individus par groupe de 10 ont déclenché des cancers précoces (avant que les rats ne soient vieux-on y reviendra plus bas). On peut donc seulement repprocher à la petitesse de ces groupe de donner un résultat imprécis : pas exemple, ce ne sont peut-être pas 2 sur 10 qui donneront 20 sur 100 rats positifs, peut-être y en aurait-t-il 23% ou 19% etc. Des groupes de 10 permettent un « pas » de 10 alors que des groupes de 100 permettent un « pas » de 100, et des groupes de 1000, un pas de 1000 etc. Tout le monde, même un non scientifique comme toi et qui prétend le contraire peut le comprendre. La petitesse des groupes utilisés par Seralini ne peut être critiqué que pour le manque de précision du pas de 10. Mais en revanche, la tendance démontrée est bien réelle, elle se situe autour de 2 ou 3 rats sur 10 soit 20% à 30% de résultat positifs. Le premier contre-argument des pro-OGM a donc été de faire croire que parce que son étude comportait des groupes de rats de petit nombre, elle n’avait rien démontré. Or, le résultat positif indique bien la tendance : il y a déclenchement de cancers chez une partie des rats dans chaque groupe. Une étude complémentaire avec plus de moyens pourrait seulement affiner le pourcentage exact de rats malades.

Contre-argument No2 : l’espèce choisie serait naturellement sujette aux cancers. Sans blague ? La belle affaire ! Cette variété de rats auraient une propension « naturelle » à développer des cancers. Vous voulez dire comme l’humain ? Non parce que de nos jours, le nombre d’hommes et de femmes qui auront un cancer dans leur vie est entre 10% et 25% dans les pays occidentaux selon les régions, l’environnementet et les habitudes alimentaires/hygiène de vie. Cela ne fait-il pas de nous une espèce particulièrement sensible aux risques de cancer ? Un scorpion peut encaisser de fortes radiations, le prendrait-on comme cobaye pour mesurer la dangerosité de la radio-activité pour l’homme ? Ce rat est utilisé JUSTEMENT parce qu’il est un très bon marqueur gros nigaud ! En plus, Seralini a comparé avec d’autres rats n’absorbant pas d’OGM mais de la même espèce !!! Cet argument que tu reprends bêtement est une arnaque totale, ne trompant que ceux (hélas nombreux) qui n’ont pas étudié cette histoire de près. Et d’ailleurs, c’est la même espèce qui est utilisée par les études réalisées par les fabricants de pesticides au glyphosate et d’OGM. Ce rat est LA référence car il réagit vite à une influence cancerogène. Séralini n’a fait qu’utiliser la même espèce que tout le monde pour ce type d’expérience. Il faut bien comprendre qu’un rat ne vit pas aussi longtemps qu’un homme. Or, dans le cas précis de la carcinogénèse, la durée est primordiale puisqu’il faut du temps pour qu’une tumeur soit détectable/visible.

Ce qui nous amène au 3e argument : La durée de l’expérience. Et c’est là qu’on découvre que Monsanto et Cie réalisaient leurs expériences sur une courte durée. En gros, ils avaient sélectionner un nombre de mois inférieur au temps de développement des tumeurs, les malins... Leurs conclusions pour le coup, elles, sont à remettre en cause et cette fois-ci pour une bonne raison : certains de leurs rats de test on peut-être développé un cancer juste après l’expérience bien trop courte ! La ficelle est grosse mais ça passe. En gros, on prend un groupe d’homme, on leir fait respirer de l’amiante à longueur de journée et au bout de 15jour, on annonce qu’ils toussent un peu mais qu’ils n’ont aucun signe de cancer... normal vu qu’un cancer est détectable au bout de 5 à 7 ans (un milliard de cellules formant une masse de 1cm). Seralini, lui, a réalisé une expérience de plus grande durée.

L’étude de Seralini est donc tout à fait valable. Elle manque de précision certes, et mériterait que des gens avec plus de moyens réalisent une expérience de grande échelle avec des groupes de rats plus important pour compléter ces analyses. Cette étude doit être faite également sur une longue durée, laissant le temps aux tumeurs de devenir détectables et avec des cobayes assez sensibles pour réagir au traitement. Mais la tendance a bien été démontrée : les rats (sensibles) réagissent à l’absoption quotidienne d’OGM par le développement de cancer tandis que ceux qui n’en absorbent pas tombent moins malade. CQFD


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