Commentaire de McGurk
sur Clash Booba et Kaaris : la culture rap est-elle une culture de la violence ?


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McGurk McGurk 11 octobre 2018 12:38
Le sensationnel n’est pas du tout synonyme de rentabilité. C’est le talent de l’artiste qui détermine son succès. Ce n’est pas parce que les chanteuses d’aujourd’hui sont habillées comme des prostituées (trois bouts de tissus qui laissent voir le reste) dans leurs clips qu’il faut tout de suite y voir la décadence d’un secteur. Tout comme la violence ne représente pas le rap au sein de la musique.

En ayant écouté dans ma jeunesse, j’ai largement préféré ses débuts parce que c’était largement plus proche de la poésie pure (ex : MC Solaar) que ce qu’on voit maintenant à la télé. Est ensuite venu le temps des « petites frappes » qui ont, elles, prôné la violence, le fait d’être une racaille et que « vivre dans une cité c’était cool ». Cela devait être un débouché commercial juteux car ces chanteurs-racailles se sont multipliés, déformant de fait un courant musical intéressant et novateur.

Pour autant, ces derniers ne représentent pas à eux tout seuls le rap, il y a probablement des milliers d’artistes tout aussi talentueux voire bien plus. En général, les textes de ces chansons parlent des problèmes de société passés sous silence et non pas forcément la violence pure. Les deux artistes cités dans l’article sont donc minoritaires.

D’autre part, si ils sont obligés de se taper dessus pour faire de l’audience, c’est qu’ils sont déjà en perdition (tant mieux !). D’ailleurs je ne comprends pas bien pourquoi, alors qu’on a fait toute une polémique sur ce chanteur pro-terrorisme (et donc juste bon à être enfermé entre quatre murs), on ne leur ait pas reproché la violence de leurs textes.

Leur condamnation est absurde. Ils auraient dû avoir une peine bien plus longue et humiliante pour justement leur apprendre la discipline et l’humilité.

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