Commentaire de Hervé Hum
sur Un roseau pensant qui nous regarde d'une lointaine galaxie ?


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Hervé Hum Hervé Hum 12 octobre 2018 09:05

@Hamed


C’est comme vous dîtes : « Il fait nuit. » Et, « Je dors la nuit. » Leur seul lien est la nuit. Et « positiver son être nouveau » avec ce que j’ai énoncé, c’est la même chose. On peut comprendre par cette proposition par exemple, rendre positif une personne et puis nouveau il y a une redondance. Alors que « néantiser son néant en elle », c’est « détruire son néant en elle » selon une succession de destructions depuis sa venue au monde. En clair, par la néantisation, tout être construit son moi face à son être, à autrui, bref à l’extériorité. Ce n’est pas pour la rendre positive, mais pour rendre l’être connaissant grâce à son pour-soi. C’est ce que Sartre s’efforce de montrer.

Vous appelez ça une explication !?

j’écris « positiver l’être nouveau », et vous dites qu’il y a une redondance ? Mais laquelle ?

par contre, écrire « néantiser son néant en elle » a quelque chose de redondant, celle d’utiliser deux fois le même mot « néant » qui veulent dire positiver, selon la règle où deux négation s’annulent et donnent un signe positif. Car si je considère que deux négations se renforcent l’une l’autre, alors, « néantiser son néant en elle », consiste à se néantiser avec plus de force, c’est à dire, avec plus de violence et de destruction, d’autodestruction.

l’être nouveau, c’est le nouveau né, mais l’être, lui, n’est pas forcément nouveau, il peut être plus ou moins âgé ou donc, l’adjectif nouveau précise le temps de l’être, parce que si j’écris juste positiver l’être, cela peut être n’importe qui à n’importe que âge. Il n’y a donc pas redondance et votre exemple ne tient pas ou si vous préférez, je parle bien de la même chose que vous à un détail près, le fait que je ne pars pas du « néant de l’être », mais de « l’être », ou donc, j’évite l’usage de termes pompeux, abscons et sophistiqués, car nous partons de l’être et écrire « néantiser son néant en elle », selon la règle qui veut que deux négations, valent signe positif, je peux écrire « positiver son être » et comme je parle d’un nouveau né, je le précise en écrivant « positiver son être nouveau ». Sachant que positiver signifie, enrichir, nourrir, augmenter, alors que le néant signifie le contraire.

je parle bien de la même chose et toute votre sophistique n’y change rien, car un nouveau né, est un être nouveau, cherchant à le positiver.

La différence, tient dans le sens. Pour reprendre votre exemple, si vous, vous partez de la nuit, moi, je pars du jour, mais vous ne pouvez pas supprimer le jour pour affirmer votre position. Le nouveau né ne néantise rien et ne vit pas pour néantiser quoi que ce soit, mais au contraire, pour vivre, positiver son être. Votre position est sombre, invoque les ténèbres et y reste et donc, n’évoque pas la notion de bonheur de vivre, mais de son malheur, de sa dureté, violence contre laquelle il faut se battre et où trouver son bonheur est une utopie.

On peut donc poser les deux sens, c’est certain, mais choisir l’un ou l’autre, est un fort indicateur de l’état de son être intérieur, noir ou lumineux et le votre est manifestement noir, tel que votre début d’article le prouve, puisque vous ne supportez pas votre propre finitude, soit donc, ce qui vous apparaît comme le néant. Sauf que cela ne conduit pas nécessairement à rechercher le bonheur, cela peut aussi conduire à répandre le malheur de son néant d’être ou donc, on ne néantise pas son néant en soi, mais on l’affirme par l’autodestruction ou/et la destruction

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