Commentaire de Huygens
sur Logiciel libre : la grande illusion


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Huygens (---.---.8.222) 29 avril 2006 12:10

Bonjour,

Je crois qu’un problème d’anglais est à l’origine de malentendu. Un logiciel Open Source ne veut pas dire un logiciel libre, Open Source signifie que les sources du logiciel sont accessible, mais il existe des licences d’utilisation de logiciel open source qui font qu’ils ne sont pas des logiciels libres. Un logiciel libre (free software, with free like in free speach, not like in free beer = logiciel « free », avec « free » comme dans un discours « libre » et non comme dans un bière « gratuite ») est un logiciel Open Source dont la licence permet de modifier le code source. La licence BSD est une licence libre car elle permet la modification du code source, elle permet même de faire un logiciel proprio car elle n’oblige pas l’auteur à mettre ses modifications en licence libre. La licence GPL est plus contraignante car elle oblige les modifications à être sous une licence GPL ou compatible.

Je veux revenir sur l’aspect free qui veut dire libre et non gratuit. Un logiciel libre peut très bien être un logiciel payant. C’est parce qu’en anglais gratuit et libre sont un mot identique (free), mais il faut toutefois les différencier. Un logiciel libre n’est pas gratuit, il nécessite l’investissement de personnes, sociétés, gouvernement pour survivre. C’est pourquoi les logiciels libres d’envergures sont encadrés par des « fondations » (terme juridique anglais qui représente des sortes d’associations à but non lucratif, mais pouvant commercialiser des produits ou services), la fondation Mozilla par exemple encadre le développement du navigateur Firefox.

Un logiciel libre est souvent développé par des développeurs que l’on définit comme noyau qui travaille à temps complet dessus. Donc pour vivre, il leur faut trouver des moyens, les fondations peuvent payer ainsi des développeurs, ou parfois des entreprises peuvent autoriser un de leurs employés à travailler sur un projet libre pendant les heures de travail.

Rien n’est gratuit sur Terre malheureusement. Mais, ces développeurs noyaux ne sont pas seul, et ils sont supportés, aidés par une communauté. Une communauté, ce sont des gens qui participent de manière sporadique au projet au gré de leur besoin. Ces gens là sont bénévoles et apportent librement leur contribution sans aucune contre-partie la plus part du temps (j’en fait parti !). Ils le font sur leur temps libre, ce que même ma copine à du mal à comprendre. Mais c’est un peu comme le passionné d’astronomie, il va se construire son télescope de 200mm car il n’a pas - ni son club - les moyens d’en acheter un. Certains membre de son club vont d’ailleurs venir l’aider car un est un peu mécano, l’autre un peu scientifique. Et à la fin ce monsieur aura construit un téléscope. Et tout le club pourra en profiter, et bien évidemment, il ne le leur fera pas payer, car c’est un passionné. (histoire véridique) Bref, on pourrait considérer son télescope comme un télescope libre. Les logiciels libres sont écrit par des passionnés, et leur travail bénéficie à eux d’abord, car il voulait avoir cette fonctionnalité (avoir un plus gros télescope pour voir les Lunes de Saturne), mais il en fait bénéficier sa communauté/club également. Et là où c’est vraiment une communauté, c’est qu’il a eu l’aide d’autres personnes pour le montage par exemple, mais aussi à la fin, une autre personne aura pensé à construire un adaptateur pour monter un réflexe sur le télescope, ils se sont cotisés pour acheter un réflexe argentique, un autre à un atelier de développement pour les films, etc. Chacun travail sur un aspect, et à la fin c’est la communauté qui gagne. Ce n’est pas idiot et c’est même une théorie économique : celle de M. Nash ou du gagnant-gagnant. :) Bref, pendant que des gens travaillent sur un OS (Linux), d’autres profitent de cette plate-forme pour développer un lecteur vidéo, d’autres encore un client de courriels, etc. A la fin toute les communautés fédérés autour de la plate-forme ont gagné.

Moi tout seul, je ne pourrais jamais développer mon système d’exploitation, mon client e-mail, mon navigateur internet. Pas parce que je ne sais pas programmer (je suis programmeur, et je sais comment un OS fonctionne ou comment en faire un basic), mais tout ça me prendrait tellement de temps que je ne pourrais pas travailler, je n’aurais pas de vie sociale ou de famille, etc. Bref, je profite du travail des autres sur certains aspects, et je participe sur d’autres. :) A la fin, j’ai ce que je désirais sans à avoir eu faire l’investissement colossal.

Le logiciel libre n’est donc pas une utopie. Et il n’est pas gratuit, je participe aux demandes de dons des fondations pour pouvoir maintenir le niveau de qualité des logiciels. Dans l’optique des logiciels GPL phare (Linux, Open Office, Firefox), ces produits ne sont pas gratuit, mais il sont accessible gratuitement et sans limitation. Si vous avez vraiment apprécié le travail, vous pouvez toujours leur faire un don :) C’est déductible des impôts pour certains qui sont passés en association de loi 1901 en France ;) Mais là où ces logiciels libres (sus-mentionnés) sont différents d’un freeware (qui signifie lui logiciel gratuit, mais qui est un logiciel propriétaire, c’est-à-dire dont le code source n’est pas accessible), ou d’un shareware (logiciel partagé, c’est-à-dire on offre le logiciel pour un temps limité, puis on demande un paiement), c’est que vous être libre ou non des les payer. Et si vous les payer, c’est juste pour la bonne cause et pour qu’ils continuent leur travail, vous ne gagnez en échange !

L’illusion dont l’auteur parle est en fait une confusion dû à l’anglais entre les termes gratuit et libre.

Cordialement, Huygens

PS : S’il vous plaît, au vue de votre « CV » je ne comprends pas comment vous avez pu faire une bourde comme celle-ci : « Oublié de dire dans mon article que le logiciel 100% libre, 100% utile, 100% utilisable et 100% gratuit existe : c’est le logiciel piraté... » J’espère que c’était sur le coup d’un coup de chaud ;) et que vous ne pensez pas vraiment ce que vous avez dit. Car si vous piratez un logiciel, c’est grave et ça peut vous amener en prison. On est loin alors du « 100% libre » comme vous dites.

PS2 : Ce message a été écrit sous le système d’exploitation Ubuntu Linux Dapper en utilisant le traitement de texte Open Office.org 2 et en naviguant sur internet avec Epiphany (le navigateur du bureau Gnome basé sur le moteur de rendu de Firefox). Aucun logiciel propriétaire ou piraté n’a été utilisé durant l’écriture de ce message. Tous ces logiciels sont libres, librement utilisable, librement accessible sur internet, documentés de manière très satisfaisante (à faire pâlir Microsoft) et le tout sans avoir eu à dépenser un euro, mis à part pour ma connexion ADSL et le CD du système d’exploitation que j’ai gravé ;) Mais même ce dernier point aurait pu être évité, car Ubuntu délivre gratuitement leur CD chez vous dans n’importe quel pays :), les frais de port sont gratuit ! -> Testé et approuvé :)


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